Maroc

Agadir : la Covid-19 accélère l’ouverture de l’hôpital de campagne

Devant l’augmentation des cas de Covid-19, la commission de veille préfectorale d’Agadir-Ida Outanane a décidé d’ouvrir l’hôpital de campagne pour la prise en charge des patients. Il s’agit d’alléger la pression sur le Centre hospitalier régional Hassan II.

Le nombre de nouveaux cas confirmés continue d’augmenter progressivement, à Agadir, mais de manière encore plus marquée depuis plus de deux semaines. Selon le bilan journalier du ministère de la Santé, les indicateurs de l’épidémie de la Covid-19 au sein de la Région Souss-Massa sont toujours dans le rouge, passant de 220 cas, le 12 juillet, à 520 cas confirmés, le 17 juillet 2021, avant de se situer à 372 contaminations le 19 juillet 2021. Une situation accompagnée d’une nouvelle série de mesures préventives, à compter du 23 juillet 2021 à 23h, qui risque de gâcher la relance de l’activité touristique puisque la période de pic sera déclenchée après la fête de Aïd Al Adha, c’est-à-dire à partir de la dernière semaine de ce mois de juillet et au cours du mois d’août. Cette situation a poussé la commission de veille préfectorale d’Agadir-Ida Outanane d’ouvrir l’hôpital de campagne pour la prise en charge des cas Covid-19 afin d’alléger la pression sur le Centre hospitalier régional Hassan II d’Agadir. Actuellement, plus de 39 patients sont accueillis dans cet hôpital (bilan du lundi 19 juillet) alors que l’ensemble des catégories sont actuellement touchées par la pandémie. Pour rappel, cet hôpital est doté d’une capacité de 101 lits sous forme d’un chapiteau installé, par les fonds propres du ministère de la Santé, à proximité du Centre hospitalier régional (CHR) Hassan II d’Agadir.

Les congés administratifs suspendus
Dans le cadre du plan de riposte contre la Covid-19, il a été porté à la connaissance de tous les professionnels de la santé, affectés au niveau du Centre hospitalier régional d’Agadir, que les congés administratifs ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre afin d’assurer la prise en charge des cas SARS-CoV en nette augmentation depuis plusieurs semaines. En se référant aux bulletins quotidiens, c’est la préfecture d’Agadir-Ida Outanane qui continue d’enregistrer le nombre de cas le plus conséquent, soit 275 cas le 19 juillet, contre 73 à la préfecture d’Inzegane-Ait Melloul. Le même constat est enregistré durant cette dernière semaine. S’agissant des pertes humaines,
12 décès ont été enregistrés entre le 12 et 19 juillet. Au total, la Région Souss-Massa affiche   628 décès depuis le déclenchement de cette pandémie. Pour le cumul des cas confirmés, il s’élève à 40.741 selon la Direction régionale de la santé Souss-Massa au niveau régional.

Toutes les tranches d’âge désormais touchées
Actuellement, l’augmentation du nombre de cas graves augmente de plus en plus alors que toutes les tranches d’âge sont touchées par la Covid-19, notamment les jeunes. D’ailleurs, les autorités ont mis en garde, contre les dangers liés au non-respect des mesures préventives relatives à la Covid-19, notamment après le relâchement observé durant les derniers jours. C’est pourquoi, la commission de veille préfectorale a appelé les citoyens au respect des mesures préventives contre la Covid-19 à travers le port correct du masque, l’hygiène, le respect de la distanciation sociale et l’évitement des rassemblements non-nécessaires.

Par ailleurs, le gouvernement a décidé de prendre une série de mesures préventives, à compter du vendredi 23 juillet  à 23h, en vue de lutter contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Ces mesures portent sur l’interdiction des déplacements nocturnes à travers tout le Royaume de 23h à 4h30, à l’exception des personnes exerçant dans les secteurs et activités vitales et essentielles et celles représentant des cas médicaux urgents, indique lundi un communiqué du gouvernement. En outre, les déplacements entre les préfectures et provinces sont conditionnés par la présentation du passeport vaccinal ou d’une autorisation administrative de déplacement délivrée par les autorités territoriales compétentes, en plus de l’interdiction des fêtes et mariages, ainsi que des obsèques, avec un maximum de 10 personnes lors des cérémonies d’enterrement. Ces mesures concernent également le respect d’un maximum de 50% de la capacité d’accueil dans les cafés et restaurants, les transports publics et les piscines publiques, alors que les rassemblements et les activités dans les espaces ouverts ne doivent pas dépasser 50 personnes, avec l’obligation de disposer d’une autorisation délivrée par les autorités locales en cas de dépassement de ce nombre.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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