ONEE : la salle des marchés opérationnelle avant fin 2021
Les deux premières phases du projet de salle des marchés de l’ONEE ont été bouclées dans les délais. L’échéance de démarrage des activités de cette entité est ainsi fixée. L’apport de ce projet réside dans la diversification de ses activités, la particularité du marché de l’électricité et l’impact significatif de la fluctuation des prix de combustibles et des parités de devises sur la situation financière de l’Office.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé que sa salle des marchés sera opérationnelle avant la fin de cette année. L’information a été confirmée par l’Office, lundi, à la suite d’une réunion du comité de pilotage de ce projet. Ainsi, est-il expliqué, «suite à la réalisation, conformément au calendrier prévisionnel, des deux premières phases du projet, le démarrage des activités de la salle des marchés de l’ONEE est prévu à partir du mois de novembre 2021». Présidée par le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, ladite réunion a permis de faire le point sur l’état d’avancement de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une nouvelle politique de gestion de couverture des risques sur les marchés des produits de base (charbon, gaz naturel, électricité), le fret et le marché de change, fait savoir la même source.
L’importance dudit projet est primordiale pour l’ONEE du fait de la diversification de ses activités, de la particularité du marché de l’électricité et de l’impact significatif de la fluctuation des prix de combustibles et des parités de devises sur la situation financière de l’Office. Les achats d’énergie et de combustibles de l’ONEE représentent pratiquement 70% des charges de la branche «Électricité». Sur les trois dernières années, le montant correspondant à ces achats est de 11 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne. La quasi-totalité de ces opérations étant libellée en devises, l’ONEE est ainsi amené à réaliser des volumes importants d’achats et de cessions de devises sur le marché de change. Le volume des opérations sur ce marché est de l’ordre de 12 MMDH par an.
Déterminé à maîtriser les risques liés à ces opérations à fort enjeux financiers, l’Office indique qu’il se fait accompagner par des experts marocains en matière de restructuration de l’activité de gestion des risques pour se doter d’un dispositif complet de pilotage, d’analyse et de prise de décisions. L’objectif étant d’optimiser les achats et les charges financières de l’Office à travers une intervention directe et régulière sur les marchés des matières premières et de change, tout en assurant une couverture optimale des risques.
Sami Nemli / Les Inspirations Éco