Éco-Business

Spécial Fès-Meknès. Offshoring: la régionalisation, nouveau grand chantier de l’APEBI

Malgré la crise sanitaire, les opérateurs du digital et de l’offshoring, sous l’égide de l’APEBI, ont initié une dynamique territoriale efficace. Ainsi, le secteur a su faire preuve de résilience et a dévoilé encore plus de potentiel. L’APEBI a eu l’occasion de présenter son programme régional de l’offshoring à l’occasion des signatures de conventions avec les régions de Fès-Meknès, l’Oriental et Dakhla.

La crise sanitaire mondiale a poussé le Maroc à répondre, de manière urgente, à de nombreux défis, aussi bien sur le plan économique que social. Le digital et le numérique ont été, à ce titre, salvateurs, mais de manière plus globale, c’est l’action des territoires qui s’est rodée à l’exercice. Dans ce contexte, les opérateurs du digital et de l’offshoring, sous la coupole de l’APEBI, ont initié une dynamique territoriale inédite. En dépit de la conjoncture, en effet, le secteur de l’offshoring a su faire preuve de résilience et a dévoilé encore plus de potentiel.

Le royaume dispose de ressources humaines importantes dans divers domaines qui doivent être valorisés et développés. Ce capital est l’une des nombreuses incitations dont dispose l’environnement régional marocain. Pour rappel, au cours de l’année 2019, le secteur de l’offshoring a généré près de 1,3 milliard de dirhams d’investissements. Il employait environ 120.000 personnes et cumulait un chiffre d’affaires de 14 milliards de dirhams. Le ministère du Commerce, de l’industrie et de l’économie numérique et l’APEBI ont étroitement collaboré pour mener ce secteur vers son apogée. Récemment encore, le Chef de gouvernement a signé la circulaire 22/2020 relative à l’offshoring. Sous l’égide du ministère de l’Économie numérique et de l’APEBI, cette circulaire est venue acter trois mesures phares : le maintien des avantages liés à l’IS, la digitalisation des procédures d’octroi des incentives et le remboursement des formations effectuées à distance.

Le métier est aujourd’hui en pleine évolution et sa transformation est inévitable. Son ancrage sur les territoires et son adaptation aux spécificités régionales font de ce secteur un atout particulier pour le royaume, à la fois sur le plan économique, social et numérique.

La régionalisation du secteur de l’offshoring permettrait au Maroc de renforcer son attractivité internationale et garantir de meilleures performances économiques. La notion de compétitivité territoriale se trouve justement être parfaitement cohérente avec les particularités du secteur de l’offshoring, très demandeur de ressources de qualité et adapté aux besoins des clients internationaux. L’APEBI, mobilisée sur le sujet depuis des années, a fait le pas en adoptant une approche régionalisée et en créant des antennes, dans trois régions marocaines pour le moment. L’idée est de développer davantage l’activité en numérisant les secteurs productifs avec l’aide d’acteurs régionaux dans le domaine des IT. Cela dit, de nombreux défis restent à surmonter. Ces challenges, les opérateurs en sont conscients et entendent bien les relever un à un, notamment à travers le pôle offshoring de l’APEBI. Il s’agit, d’abord, de baliser l’après-Covid par la digitalisation de l’administration, la gestion de la commande publique… Il est également question de tracer un environnement incitatif régional, que ce soit sur le plan du capital humain, de l’optimisation des coûts, des incentives, etc.

L’APEBI a déjà eu l’occasion de présenter son programme régional de l’offshoring à l’occasion des signatures de conventions avec les régions de Fès-Meknès, l’Oriental et Dakhla. Le premier chantier auquel s’attelle la représentation sectorielle, est celui de capitaliser sur la Data issue des activités et initiatives régionales. Deuxièmement, l’APEBI se penchera sur le volet législatif pour réussir la décentralisation. Troisième chantier : favoriser un modèle disruptif de la formation professionnelle dans le digital à travers des opportunités d’emplois pour les jeunes des régions et la reconversion de profils scientifiques en compétences IT & digitales. Enfin, l’APEBI se promet d’accompagner la dynamique de transformation digitale nationale dans sa déclinaison régionale pour donner un accès généralisé à la technologie. L’écosystème digital régional deviendra dès lors un producteur de technologie local au lieu d’en être importateur.

Tout porte à croire aujourd’hui que la régionalisation avancée est étroitement dépendante de l’impact économique de secteur locomotives, comme l’offshoring. Les opérateurs du digital et de l’offshoring on en conscience et sont aujourd’hui plus que jamais au cœur du développement des territoires.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations éco Docs



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