Immobilier : l’engouement est toujours là !
Selon l’étude de la plateforme Mubawab, 37% seulement ont vu leur projet d’acquisition reporté ou annulé. Parmi elles, 25% guettent encore l’évolution des prix pour sauter le pas.
Après une première étude de marché réalisée en mai 2020 sur l’impact du confinement sur la demande immobilière, Mubawab vient de boucler une nouvelle analyse portant sur les comportements et besoins des intentionnistes sur le marché immobilier. Pour rappel, la première étude, réalisée dans un contexte difficile marqué par la crise sanitaire, avait révélé que près de 24% des personnes interrogées étaient prêtes à procéder à une réservation en ligne, si la procédure le permettait et que plus de 65% ne souhaitaient alors pas reporter ou annuler leurs projets immobiliers.
«Notre ambition derrière cette étude est de mettre en avant les résultats escomptés pour inspirer, aiguillonner et enrichir les réflexions, stratégies et actions de tout l’écosystème, tout en injectant, pour 2021, de réels signes de redressement du marché», affirme Kevin Gormand, CEO et co-fondateur de Mubawab.ma.
La seconde étude, menée entre novembre et décembre 2020 sur le comportement des consommateurs, a, quant à elle, démontré que seulement 37% des personnes interrogées ont vu leur projet reporté ou annulé depuis la fin du confinement. Quant aux 63% restants, 16% ont déjà acquis leur bien et 47% sont toujours à la recherche. Cette tranche s’intéresse principalement (et par ordre de préférence) à des logements avec jardin et/ou terrasse (30%), à un logement plus grand, à un logement avec vue sur mer, à un bien immobilier pour investir et, finalement, à un logement, hors ville, en zone rurale. La prise de décision reste tributaire essentiellement au prix du bien, son emplacement, la qualité de la construction, la fiabilité du promoteur, l’expertise de la personne qui les accompagne et enfin les délais de livraison.
Par ailleurs, 70% de cette tranche de population assure faire des recherches pour une résidence principale, 19% cherchent une résidence secondaire, 10% cherchent un investissement locatif. Concernant les 37% des personnes qui ont vu leur projet annulé ou reporté, les principales raisons évoquées sont d’abord l’attentisme : 25% d’entre elles souhaitent attendre et voir l’évolution de la situation et des prix de l’immobilier. Ensuite, viennent les personnes qui anticipent une baisse de leurs revenus (8%), celles qui préfèrent garder leur capital par prudence (13%), celles qui ont réellement subi une perte ou une baisse de revenu et qui sont dans l’incapacité de visiter le bien, puis, finalement, celles qui ont tout simplement changé d’avis et qui ne souhaitent plus changer de logement, voire investir. L’étude consommateur de Mubawab a en effet démontré que les intentionnistes sur le marché restent prudents et à l’affût des changements. 49% s’attendent à une baisse des prix dans les grandes villes, 53% s’attendent à une hausse des prix dans les petites et moyennes villes. Concernant le mode de recherche des biens, le portail a constaté que 97% des personnes interrogées pensent qu’Internet est indispensable pour entamer un projet immobilier, dans la phase de recherche et de comparaison. Les Marocains se tournent principalement vers les sites spécialisés dans l’immobilier (70%), puis vers les samsars, agents et agences immobilières (14%), ainsi que le bouche-à-oreille. Cet engouement pour la recherche digitale est principalement lié aux convictions des Marocains :
93% pensent qu’il est facile de trouver des annonces de biens correspondant à leurs critères, 82% pensent que, grâce à Internet, «aujourd’hui, 97% des internautes marocains cherchant à acquérir un bien affirment que le web est indispensable pour la recherche d’informations avant de se lancer dans un projet immobilier. Un chiffre qui démontre le bond en avant de la digitalisation du secteur. Les évolutions et modifications des usages et des technologies se sont accélérées et continuent à être nombreuses et prometteuses de croissance», conclut Kevin Gormand.
Financement, les craintes des futurs acquéreurs
Une grande partie de l’échantillon pense que le financement pourrait représenter un frein à tout projet d’acquisition, puisque 30% pensent que les délais pour obtenir un crédit immobilier seront rallongés, 25% pensent que les taux de ces crédits vont augmenter. Finalement, 33% pensent que les banques seront plus exigeantes pour accorder des crédits immobiliers.
Aïda Lo / Les Inspirations Éco