Prix du gaz butane et du sucre : une bonne nouvelle pour 2021 ?
Une chute de 10% par rapport à l’année dernière est attendue. Les prix du gaz butane, de la farine de blé tendre et du sucre continueront cependant à être subventionnés en 2021.
La dotation globale du projet de loi de Finances 2021, destinée à soutenir les prix du butane et des produits alimentaires de base que sont la farine de blé tendre et le sucre, s’élève à 12,5 MMDH. En attendant l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU), ces trois produits continueront à être subventionnés au cours du prochain exercice budgétaire. La feuille de route du gouvernement, pour la prochaine année, semble se focaliser sur la réorientation des charges de compensation vers des programmes de protection sociale, «permettant de mieux cibler et de couvrir équitablement l’ensemble de la population éligible». Il faut dire que l’effort budgétaire de l’État intervient dans un contexte où la tendance du marché international des trois produits subventionnés a connu des soubresauts durant les neuf premiers mois de 2020 en termes d’offre et d’échanges, suite aux mesures prises pour gérer la pandémie de la Covid-19. La forte volatilité des prix des trois produits a significativement impacté la subvention unitaire moyenne du gaz butane, laquelle s’est contractée de près de 13% sur la période allant de janvier à septembre.
Chute historique des charges du gaz
Le gouvernement met l’accent sur la baisse des charges, en dépit des fluctuations des prix à l’international. Depuis juin dernier, avec la reprise de l’activité économique, la subvention de la bonbonne de gaz butane est repartie à la hausse pour s’établir à 41 DH l’unité. «La part subventionnée du gaz butane a enregistré, en mai dernier, son niveau le moins élevé depuis 2010, avant de reprendre son envolée pour s’établir à 51% du prix réel au mois d’août», précise-t-on auprès du département des Finances. Parmi les faits marquants des derniers mois, le maintien de l’importation du butane américain, faisant des États-Unis la plus grande source d’approvisionnement du pays avec 43% du panier gazier importé. Citons également la chute des importations algériennes de 8%. Au niveau de la consommation interne, le gouvernement insiste sur la grande accessibilité du gaz butane, «permettant aux consommateurs finaux d’acquérir ce produit à l’un des prix les moins élevés au monde». Par ailleurs, un record en matière de consommation a été enregistré en mars dernier, la consommation ayant bondi de 24%, du fait d’une demande massive des ménages au début de l’état d’urgence sanitaire. Dans ce registre, la charge de compensation du gaz butane s’est élevée à 10,4 MMDH en 2019, avec une baisse de 14% en deux ans, sachant que la hausse de la consommation nationale du gaz butane de 5%, durant les années 2018 et 2019, a été contrebalancée par la baisse du cours international moyen du butane. La charge de la subvention du gaz, quant à elle, était de 6,9 MMDH sur les trois premiers trimestres de l’année 2020.
Baisse de la consommation de sucre
S’agissant du sucre, les données présentées par Mohamed Benchaâboun à la Commission des finances, au sein de la Chambre des représentants, montrent que la consommation nationale s’est légèrement rétractée de 1%. L’Exécutif indique que cette régression «pourrait être justifiée par l’alignement de quelques industries sur les instructions de l’Organisation mondiale de la santé relatives à la réduction de l’apport en sucre pour lutter contre différentes maladies telles que le diabète et l’obésité». Pour cette année 2020, les indicateurs mis en avant montrent que la consommation nationale mensuelle de sucre a connu une variation importante au titre des premiers mois de l’année, avec un pic enregistré en mars, traduit par une hausse atypique de l’ordre de 22%. Encore une fois, cette donnée s’explique par les achats inhabituels et importants à des fins de stockage initiés par les ménages à l’annonce du confinement généralisé, sans oublier la hausse épisodique de la consommation de sucre observée chaque année durant le ramadan.S’agissant du sucre, les données présentées par Mohamed Benchaâboun à la Commission des finances, au sein de la Chambre des représentants, montrent que la consommation nationale s’est légèrement rétractée de 1%. L’Exécutif indique que cette régression «pourrait être justifiée par l’alignement de quelques industries sur les instructions de l’Organisation mondiale de la santé relatives à la réduction de l’apport en sucre pour lutter contre différentes maladies telles que le diabète et l’obésité». Pour cette année 2020, les indicateurs mis en avant montrent que la consommation nationale mensuelle de sucre a connu une variation importante au titre des premiers mois de l’année, avec un pic enregistré en mars, traduit par une hausse atypique de l’ordre de 22%. Encore une fois, cette donnée s’explique par les achats inhabituels et importants à des fins de stockage initiés par les ménages à l’annonce du confinement généralisé, sans oublier la hausse épisodique de la consommation de sucre observée chaque année durant le mois de ramadan.
Les mesures d’appui à la farine
Dans le PLF 2021, le gouvernement a maintenu le prix référentiel d’achat du blé tendre à 280 DH/quintal, préservant ainsi la couverture des charges relatives à l’achat et à la livraison aux 128 minoteries de blé tendre, ainsi que la marge des intervenants. Il faut dire que la charge de compensation de la farine a reculé de 10% durant les deux dernières années, de même que la baisse relative des cours du blé tendre a favorisé le recours au système de restitution à l’importation. Du côté des minotiers, 81% des écrasements effectués concernent la farine, même si la capacité de production des minoteries industrielles se situe aux alentours de 50%s concernent la farine, même si la capacité de production des minoteries industrielles se situe aux alentours de 50%.
Younes Bennajah / Les Inspirations Éco