Culture

ESAV : L’École supérieure des arts visuels de Marrakech revient en force

L’École supérieure des arts visuels de Marrakech revient en force avec les CréAteliers qui résument l’esprit de l’école : privilégier le travail d’équipe, décloisonner les disciplines et encourager la transdisciplinarité. Ces ateliers créatifs multidisciplinaires, sur le thème de L’Échappée Belle, seront animés par Fedwa Misk, Taoufiq Izediou, Sybille Blatzer et Abdellah M. Hassak. Coulisses.

L’École supérieure des arts visuels de Marrakech (ESAV), qui forme les artistes de demain, inaugure son rendez-vous de la rentrée : les CréAteliers. Sur le thème de L’Échappée Belle, les CréAteliers 2020 mettront l’accent sur la création comme moyen de nous extraire de réalités peu reluisantes, telle la conjoncture sanitaire que le monde traverse actuellement. Animés par des professionnels de chaque discipline, «l’objectif principal est de plonger les étudiants dès leur arrivée à l’école dans l’élaboration d’un projet artistique commun, indépendamment de leur choix de cursus ou d’option (cinéma, graphisme)», explique l’institut dans un communiqué. Les CréAteliers, qui s’étalent sur trois semaines, permettront aux étudiants de suivre toutes les étapes de l’élaboration d’un projet artistique, de la conception à la réalisation, en passant par la présentation au public. «Compte tenu des conditions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19, le déroulement des CréAteliers 2020 a été modifié. La restitution de ce travail ne pourra donc pas se faire en présentiel comme les autres années. Il sera filmé et fera l’objet d’un évènement digital diffusé en ligne au cours du mois de novembre.»

D’artistes à artistes
Quatre artistes à la belle sensibilité ont pour devoir d’accompagner les jeunes esprits créatifs, dans un esprit d’équipe. Pour la danse et la chorégraphie, ce sera à Taoufiq Izediou d’insuffler l’amour du mouvement. Chorégraphe, il est le fondateur du Festival On Marche de danse contemporaine et de la compagnie Anani. L’atelier d’Izediou propose un enseignement des fondamentaux liés à la mobilité et la locomotion du danseur: le saut, la marche, la course, la chute… Il s’agit de comprendre la notion d’espace transformé par l’acte dansé, et le corps lui-même comme espace totalement maîtrisé. La dimension relationnelle sera abordée à travers des questionnements : comment penser et écrire la danse pour soi, pour l’autre et avec l’autre. In fine, il sera question de maîtriser la relation avec les spectateurs emmenés dans un dialogue entre espace, temps et mouvement. Pour les arts plastiques, Sybille Blatzer aura la mission de triturer les couleurs et les formes. Cette artiste a étudié à la Chelsea School of Art et à la Slade School of Art à Londres. Son travail se concentre sur un certain répertoire de formes et de couleurs qui pointent vers la matérialité du processus et vers des objets, paysages, textures ou lumières en connexion avec le monde. Elle propose un atelier d’expression libre à base de matériaux glanés et de formes simples. Le propos est d’ouvrir la perception et l’œil, de revenir au sensible avec le dessin et les signes. Dessin automatique, dessin du rythme avec le corps, importance du format, de la fluidité, recherche de la forme simple, chemin vers la ligne et intégration/interaction progressive des travaux effectués dans les ateliers de création sonore, d’écriture, de chorégraphie pour la création d’un “objet” final protéiforme. À l’écriture, l’animatrice littéraire et autrice marocaine, Fedwa Misk saura inspirer l’amour du verbe. Elle explore le théâtre à travers un premier texte prévu pour le mois prochain, collabore avec des réalisateurs connus pour l’adaptation de scénarios et signe le scénario d’un projet télévisé. L’atelier animé par Fedwa Misk a pour objectif de stimuler la créativité des participants, en sondant davantage l’imaginaire que le style. L’idée est de coordonner l’acte de l’écriture avec d’autres expressions ostensibles et expansives, telles que la création sonore, plastique ou chorégraphique. Quant à la création sonore, qui de mieux placé qu’Abdellah M. Hassak pour booster l’authenticité et la recherche toujours poussée du son ? Le travail de cet artiste sonore, producteur de musique et ingénieur en nouvelles technologies, est axé sur l’utilisation de la technologie numérique et le codage informatique au service de la transformation et de l’interactivité sonore. Ses travaux ont été présentés au sein de nombreuses expositions collectives et dans plusieurs pays. L’objectif des ateliers est de découvrir la création sonore en lien direct avec la programmation artistique, travailler l’écoute de l’environnement quotidien et développer le sens auditif, puis réaliser des travaux intégrant le son en tant que matière plastique, objet et espace. Ce programme d’incubation est pensé comme un premier acte visant à fournir aux étudiants la possibilité de devenir acteurs et producteurs de leur propre réalité-imaginaire sonore. Il a été imaginé comme un moment dans un processus de long terme qui vise à la création d’un laboratoire sonore. L’Échappée Belle sera le fil conducteur reliant étudiants et encadrants, transformant les contraintes imposées par la crise sanitaire en un moteur de création.

Jihane Bougrine / Les Inspirations Éco



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