Covid-19 : Casablanca doit-elle s’inspirer de Fès ?

Fès affiche un des taux de contamination les plus faibles du royaume. Entre le 14 et le 17 septembre, la ville n’a enregistré que 73 nouveaux cas positifs, avec une moyenne de 18,25 cas par jour. Il s’agit d’une nette baisse par rapport à la première semaine de septembre durant laquelle 230 cas positifs avaient été recensés, avec une moyenne quotidienne de 28,75 cas par jour.

La situation épidémiologique dans la ville de Fès s’avère maîtrisée. En effet, malgré la densité de sa population, la ville enregistre l’un des taux de contamination les plus faibles du royaume. Selon les données de la direction régionale de la santé Fès-Meknès, la ville a dénombré 212 cas positifs à la Covid-19, durant la période allant du 5 au 12 septembre, avec une moyenne de 26,5 cas par jour. Entre le 14 et le 17 septembre, la ville n’a enregistré que 73 nouveaux cas positifs, avec une moyenne de 18,25 cas par jour. Il s’agit d’une nette baisse par rapport à la première semaine de ce mois, durant laquelle 230 cas positifs avaient été recensés, avec une moyenne quotidienne de 28,75 cas par jour. Lors d’une visite effectuée mercredi dernier à Fès, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a appelé à dupliquer l’expérience «réussie» de Fès-Meknès dans l’ensemble des régions du royaume. Pour lui, «l’anticipation, le suivi du protocole médical et l’approche de proximité sont parmi les facteurs qui ont favorisé la maîtrise de la situation épidémiologique dans la région, et notamment à Fès». La direction régionale de la santé de Fès-Meknès adopte une politique qui permet de suivre de près la population, grâce aux centres de santé urbains qui effectuent les tests sérologiques. En effet, le diagnostic rapide indique le niveau de circulation du virus au sein des quartiers et, plus particulièrement, des populations vulnérables. Cette approche permet une prise en charge des cas positifs dans les plus brefs délais, afin de contenir la propagation.

La fermeture des quartiers se poursuit
Bien que la situation épidémiologique reste stable dans la région, les autorités locales sont toujours en ordre de bataille. En effet, les éléments de différents corps des forces de l’ordre ont redoublé d’efforts pour faire respecter les consignes sanitaires et le confinement. Tout en menant les contrôles liés aux fermetures de quartiers, les autorités locales ont multiplié les campagnes de sensibilisation afin de veiller à l’application effective des consignes exigées par l’état d’urgence sanitaire, en s’assurant de l’engagement des citoyens à les respecter.

Dépistage rapide de la Covid-19
Par la même occasion, le ministre de la Santé a procédé au lancement officiel des services de l’unité mobile médicalisée destinée au dépistage rapide de la Covid-19, acquise en partenariat avec l’Initiative nationale pour le développement humain. D’un coût global de plus de 2,02 millions de dirhams, cette structure, qui tend à améliorer et élargir l’offre de soins de santé au niveau de la préfecture de Fès, est aménagée en trois compartiments équipés : un compartiment salle de consultation gynécologique, un compartiment salle de laboratoire et un compartiment salle ophtalmologique-bloc opératoire. Ce projet est financé dans le cadre du programme de rattrapage des déficits en infrastructures et services sociaux de base.

Lors de sa visite, le ministre s’est rendu dans les différentes structures et dépendances des centres de santé Jnanat et Massira2. Le centre de santé urbain niveau 1 de Jnanat comprend des unités dédiées à l’enfant et à la mère, à la planification familiale, aux maladies chroniques et transmissibles, à la lutte contre la tuberculose et au test VIH, outre l’unité de dépistage de la Covid-19. Restaurée en 2019 par le ministère de la Santé, cette structure médicale a bénéficié à 80.123 personnes. Le Centre de santé urbain Massira2, qui profite à plus de 40.000 personnes, comprend des unités dédiées à la mère et à l’enfant, à la planification familiale, au suivi de grossesse, aux maladies chroniques et une unité de consultation, outre celle de dépistage de la Covid-19.

Mehdi Idrissi  / Les Inspirations Éco