Grande distribution : comment Label’Vie s’adapte à la crise sanitaire
La politique de développement du spécialiste de la grande distribution a été maintenue malgré la crise sanitaire. Les projets initialement prévus pour les six premiers mois de l’année ont été reportés à ce semestre, voire à début 2021. Les travaux ont d’ailleurs repris dès le mois de juin.
En ces temps difficiles, la solidité financière d’une entreprise est un réel atout. Label’Vie poursuit dans ce sens son programme d’émission de billets de trésorerie qu’elle vient de mettre à jour. Un épisode qui devait être réalisé au cours des six premiers mois de l’année mais qui a du être reporté à cause de la crise sanitaire. «Dans le cadre de sa politique d’investissement, Label’Vie prévoyait à l’occasion de la mise à jour de son programme d’émission de billets de trésorerie, au titre de l’exercice 2018 et au premier semestre 2019, une extension de son réseau de magasins de 34.500 m² en 2020 et de 30.000 m² en 2021 en ouvrant 33 magasins», explique le groupe dans sa note de référence. Suite à la crise sanitaire, les chantiers prévus lors du premier semestre 2020 ont été décalés au deuxième semestre 2020 et au premier trimestre 2021.
D’ailleurs, le grand distributeur a repris dès le mois de juin les travaux de construction et d’aménagement des futures ouvertures. De ce fait, l’année 2020 ne connaîtra l’ouverture que de 10 magasins (8 supermarchés et 2 hypermarchés). Entre-temps, la politique de développement a été maintenue malgré le contexte de crise. L’enveloppe de l’investissement réalisé au deuxième trimestre s’est élevée à 228 MMDH, soit 87 MDH de plus que celle de l’investissement réalisé au terme du deuxième trimestre 2019. Pour rappel, ce programme initié en 2014 porte sur un plafond de 800 MDH pour une valeur nominale unitaire de 100.000 DH. Il est prévu sur une maturité de 10 jours à 12 mois avec un taux d’intérêt déterminé pour chaque émission en fonction des conditions du marché.
À travers cette opération, Label’Vie prévoit de faire face à ses besoins de trésorerie ponctuels induits par des variations de ses besoins en fonds de roulement, en cours d’année, et de diversifier les sources de financement pour une «meilleure négociation» avec ses partenaires financiers.
Cette opération fait suite à une émission obligataire ordinaire par placement privé pour un montant global de 600 MDH auprès d’investisseurs qualifiés. Adepte des levées de fonds en tous genres, le groupe fait preuve d’une maîtrise des différentes sources de financement qu’offre le marché des capitaux, de façon à optimiser ses coûts de financement. Cette dernière opération permettra, en particulier, de substituer partiellement les concours bancaires existants par les billets de trésorerie. Elle servira également à consolider l’image du groupe auprès des investisseurs institutionnels à travers une visibilité «accrue» sur le marché des capitaux.
Aida Lo / Les Inspirations Éco