CGEM / FEP: un tournant pour le secteur de l’enseignement privé
Il faut que le secteur de l’enseignement réussisse sa rentrée 2020-2021 : c’est là l’impératif émis par la Fédération de l’enseignement privé (FEP). Dernièrement réactivée par la CGEM, la FEP mettra tout en œuvre pour relever ce pari dans une conjoncture sanitaire critique.
Il était temps : la Fédération de l’enseignement privé (FEP) a été récemment réactivée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), dans les conditions incertaines dues à la situation sanitaire actuelle liée à la Covid-19. Ainsi, le 3 septembre dernier s’est tenue une Assemblée générale ordinaire élective au terme de laquelle Kamal Daissaoui, enseignant-chercheur et président de l’École marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI), a été élu à l’unanimité président de la FEP. Daissaoui a donc été choisi pour un mandat allant de 2020 à 2023. Ont également été nommés vice-présidents généraux pour le même mandat Abdeslam Amor, Dina Hessissen, Moulay Ahmed Lamrani et Mohamed Melmous. Le nouveau bureau de la FEP marque ainsi un tournant pour le secteur de l’enseignement privé au sein de la CGEM. À cette occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, s’est félicité des efforts des différents acteurs de l’enseignement privé au Maroc en vue de redynamiser la FEP, qui a été créée dans les années 1990. Le président de la CGEM a de plus affirmé qu’«en soutenant l’Éducation, nous soutenons le modèle de développement souhaité pour notre pays. La mise en œuvre de la loi-cadre 51.17 relative à l’enseignement, bras opérationnel de cette réflexion, nécessite l’association de tous les acteurs de l’enseignement.» À noter que la fédération compte aujourd’hui 333 membres issus de l’enseignement général privé (fondamental, collégial et secondaire), de l’enseignement professionnel privé, de l’enseignement supérieur privé et de la recherche scientifique.
De son côté, lors de son intervention par visioconférence, Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, n’a pas manqué de saluer la réactivation de la FEP, soulignant l’importance de l’enjeu du secteur de l’enseignement privé. «Nous avons entamé la réforme de l’éducation et de la formation qui ne peut aboutir sans une réelle contribution de l’enseignement privé», a-t-il assuré, ajoutant que la FEP permettra de positionner davantage l’enseignement privé dans cet axe majeur que sont l’éducation et la formation. La CGEM appelle dans cette perspective à une forte implication des acteurs de l’enseignement privé. L’objectif principal à moyen terme est de faire face à de véritables défis engendrés par la pandémie, notamment la gestion de la rentrée. Justement, dans ce sens, Kamal Daissaoui affirme : «nous avons déployé un plan d’actions très ambitieux pour arriver à réaliser l’école de demain par l’innovation et la recherche pédagogique.» D’ailleurs, parmi les objectifs stratégiques de la fédération figure la contribution à la mise en œuvre de la vision stratégique 2015-2030, dont le but est de mettre en place une école nouvelle assortie de fondements, à savoir l’équité, l’égalité des chances, la qualité pour tous et la promotion de l’individu et de la société, et l’opérationnalisation du contrat stratégique global dans le cadre d’un partenariat public-privé et la mise en œuvre de l’article 13 et 14 de la loi-cadre 51.17.
Report des examens de la session de printemps 2019-2020
Plusieurs universités situées dans les régions les plus affectées par le coronavirus ont annoncé le report des examens de la session de printemps 2019-2020. En plus de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (USMBA), qui a récemment fait une annonce dans ce sens, Casablanca est concernée par le report des examens des différentes filières. L’Université Hassan II de Casablanca (UH2C) vient ainsi d’annoncer le report des examens au titre de la session de printemps et ce, suite à la décision du gouvernement de reconfiner la préfecture de Casablanca en vue de circonscrire la propagation de la Covid-19 au niveau de la métropole.
Sanae Raqui / Les Inspirations Éco