Immobilier. Les promoteurs s’engagent sur un redémarrage sécurisé
Un redémarrage progressif et sécurisé. C’est ce qui a été décidé entre le ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et les professionnels du bâtiment et de l’immobilier. En effet, le Groupe Al Omrane, la Fédération des agences urbaines du Maroc – Majal, la Fédération marocaine des essais et du contrôle (FEDEC), la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), l’Ordre national des architectes (CNOA), l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes (ONIGT), l’Ordre national des notaires du Maroc (CNONM), l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine et le Programme de valorisation durable des ksour et kasbah se sont engagés à mobiliser tous leurs membres pour un redémarrage progressif et sécurisé des chantiers. Il s’agit, pour ces professionnels du bâtiment et de l’immobilier, de sensibiliser tous leurs salariés et affiliés à l’adoption des mesures sanitaires stipulées dans le guide élaboré par le ministère de tutelle, en concertation avec les professionnels du bâtiment et de la construction. Selon le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, «conscients des enjeux et des risques, les donneurs d’ordre veilleront à l’application des mesures sanitaires édictées aussi bien par ce guide que celles définies par le ministère de la Santé et le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle». Il faut aussi signaler que, vendredi dernier, la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nouhza Bouchareb, avait tenu une réunion avec le top management du Groupe Al Omrane sur le redémarrage progressif et sécurisé des chantiers après l’aïd.
Pour rappel, en vue d’assurer la continuité et la reprise des chantiers, le ministère a élaboré avec les professionnels du secteur un guide. Ce dernier, qui esquisse des lignes directrices et des recommandations, s’adresse spécifiquement aux professionnels du secteur s’activant dans les chantiers de construction, usines et unités de production, bâtiments administratifs, bureaux… «Ces lignes directrices viennent en support aux consignes édictées par le ministère de la Santé et le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle et visent à accompagner les professionnels pour gérer le risque de propagation du Covid-19 dans les lieux de travail du secteur et préserver ainsi la santé et la sécurité des employés», rappelle-t-on auprès du département de Bouchareb.
Les commandements du guide
Ainsi, dans ce guide, il est vivement recommandé de sensibiliser régulièrement le personnel aux mesures préventives à adopter. «Il faut aussi désigner un référent Covid-19 pour sensibiliser le personnel et contrôler et s’assurer de la mise en œuvre de toutes les recommandations, protocoles et mesures préventives concernant la lutte contre la pandémie», lit-on dans le guide. Il faut également permettre aux salariés, par le biais de leur représentant, d’exprimer leur point de vue avant de prendre des décisions et d’adopter des mesures. Bien entendu, les salariés doivent être informés des gestes d’hygiène barrières à respecter, des symptômes dont il faut s’inquiéter, des situations et conditions où il ne faut pas se rendre sur le lieu du travail… Un protocole de nettoyage et de désinfection à l’entrée et à la sortie du lieu de travail (bureaux, dépôts et ateliers) doit être mis en place. Les surfaces et les espaces collectifs doivent être régulièrement nettoyés. Il s’agit entre autres des lavabos, lunettes de toilettes, poignées de porte, rampes d’escaliers et objets personnels. Les personnes dont la présence n’est pas indispensable ne doivent pas accéder au site et il faut mettre en place un plan d’action de lutte contre le Covid-19 par chantier. Les contacts doivent être réduits. Ainsi, les réunions physiques doivent être remplacées par des réunions virtuelles et par le télétravail. Si des réunions physiques sont nécessaires, il faudra réduire le nombre de personnes présentes. Le guide recommande également de réduire le nombre de points de contact pour les travailleurs, repenser l’organisation du chantier et des postes de travail de façon à réduire les zones à forte circulation et garantir un éloignement minimal d’un mètre entre les opérateurs. Il est aussi souhaitable d’introduire des décalages horaires entre le départ et l’arrivée des équipes pour réduire les encombrements et les contacts.