Marché mondial de l’automobile: le plus bas repli depuis 1980 !
Paralysé par le Covid-19, le secteur mondial de la distribution automobile a enregistré en mars dernier sa plus forte baisse de ces quatre dernières décennies, soit un plongeon de 39% par rapport au même mois en 2019. Une baisse relayée et commentée par le cabinet spécialisé Jato Dynamics.
Le dernier rapport publié par Jato Dynamics est édifiant, non pas par son analyse mais simplement par ses chiffres. En effet, ce cabinet d’études spécialisé dans l’automobile a dévoilé le mois dernier les chiffres de ventes de voitures neuves au terme du mois de mars et à l’échelon mondial. Il en ressort que ces livraisons mondiales n’ont guère dépassé la barre des 5,55 millions d’unités en mars, ce qui constitue un repli de 39% par rapport au même mois en 2019 (9,03 millions).
Or, ce chiffre s’avère non seulement supérieur au recul connu en pleine crise financière de 2008 lorsque les ventes ont décliné de 25% en novembre de la même année mais représente même la plus forte baisse mensuelle enregistrée depuis 1980 ! C’est ce qu’indique Jato Dynamics qui ajoute que cette forte baisse des ventes en mars s’explique par la propagation de la pandémie à travers le monde, les fermetures de concessions automobiles dans des marchés clés mais aussi par l’incertitude économique et la panique des consommateurs.
Le même document informe aussi qu’au terme du premier trimestre, les ventes globales de véhicules neufs ont chuté de 26% par rapport à la même période en 2019 à environ 17,42 millions d’unités. Par zones de marchés, les ventes du neuf en mars ont baissé d’environ 30% en Chine (1,08 million d’unités) comme en Amérique Latine (318.000 unités) et de 38% aux États-Unis (1 million). C’est surtout l’Europe qui s’avère le continent le plus touché dans cette crise avec une baisse de l’ordre de 52% en mars, à 848.800 voitures particulières vendues.
Parmi ces marchés (Europe des 27), c’est l’Italie qui s’avère la plus touchée avec un plongeon de 86% en mars, suivie de la France (-72%), l’Espagne (-69%), l’Autriche (-67%) et l’Irlande (-63%). D’autres grands marchés du Vieux Continent encaissent le coup à l’image du Portugal (-57%), la Belgique (-48%), le Royaume-Uni (-44%), l’Allemagne (-38%) et les Pays-Bas (-25%). Les marchés automobile de la Finlande et de la Lituanie semblent être les moins touchés par la crise avec la plus légère baisse enregistrée en mars, soit -1%. Même si les premières indications en provenance de la Chine pourraient présager d’une reprise potentielle des équipementiers de première monte, c’est un flou artistique qui plane sur l’industrie automobile mondiale. Verra-t-on surtout si le secteur mondial de la distribution automobile pourra se relever après une telle crise ? Une question clé derrière laquelle se dessine l’avenir de toute une industrie avec probablement de nouvelles alliances et une redistribution des cartes entre les grands groupes.