Éco-Business

Véhicules d’occasion. La Cote Argus “gelée”, une première depuis 1940 !

En France, le spécialiste européen de la cotation des véhicules d’occasion (VO) suspend sa cote durant la période de confinement histoire de rester en phase avec la réalité, mais aussi de préserver la valeur des VO en stock actuellement, et qui sont à des niveaux volumineux.

Le Groupe Argus a annoncé en début de semaine la suspension de sa cote des véhicules d’occasion (VO) durant toute la période de confinement. L’information est tombée sur le site même de l’Argus, qui dispose d’un magazine en ligne et qui a publié une interview de son directeur général, Olivier Flavier. Celui-ci explique que, du fait de «la situation exceptionnelle du confinement», ledit groupe a «souhaité apporter sa contribution autant pour les professionnels de l’automobile que pour les particuliers, en confinant sa Cote Argus pour une période de deux mois». Plus précisément, cette cote sera elle aussi «confinée» sur la période allant du 16 mars au 11 mai, soit jusqu’à la reprise de l’activité commerciale automobile.

Depuis la création de la Cote Argus en 1927, cette dernière n’a été suspendue qu’une fois en 1940, lors de la Seconde guerre mondiale. «C’est un acte fort, inédit depuis 80 ans, et qui nous a semblé nécessaire pour contribuer, à notre niveau, à la relance économique de notre pays», avoue Olivier Flavier.

En fait, cette décision découle d’une forte demande formulée par les professionnels de ce secteur pour qui le VO perd beaucoup de sa valeur (et donc de l’argent) dès lors qu’il reste longtemps stationné pour ne pas dire «stocké» sur un parc. Dans cet entretien, on apprend d’ailleurs que ce «confinement» de la Cote Argus «équivaut à figer une dépréciation des stocks d’environ 180 millions d’euros sur le marché français pour les clients professionnels». Un petit lot de consolation pour les opérateurs de ce secteur qui, au-delà de la fermeture de leurs showrooms, voient leur activité ballottée d’un trimestre à l’autre. En effet, après avoir déstocké massivement durant les derniers mois de 2019 pour anticiper l’entrée en vigueur des nouvelles normes de pollution, ces mêmes opérateurs du VO craignent à nouveau l’impact des récentes grilles de malus en cycle WLTP et la mise en place de la réglementation européenne «CAFE» relative à la réduction des émissions de CO2.

Par ailleurs, ces mêmes professionnels de l’occasion redoutent le pire durant les premiers mois de la période post-coronavirus. Avec les fortes remises attendues sur les marchés (pour aider au déstockage) des voitures neuves, celles-ci risquent de «cannibaliser» une certaine catégorie du VO, les «occasions récentes». Une concurrence qui pourrait même «déstabiliser» le marché. La 4 à 5 mois à venir seront donc cruciaux pour ce secteur d’activité en France, mais aussi à l’échelon de tout un continent.



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