Coronavirus. Menace sur les médicaments
Les sorties des responsables de l’OMS ne rassurent pas. En effet, récemment de retour de Chine, l’expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, Bruce Aylward, a déclaré que «le monde n’est pas prêt. Par ailleurs, la gestion de cette épidémie doit être gérée à une plus grande échelle et rapidement». Aujourd’hui, les impacts du virus sont là.
Au Maroc, selon nos sources dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, il y a une crainte de rupture de stock de médicaments dans la mesure où une bonne partie des matières premières utilisées dans la confection des médicaments provient de Chine. «Aujourd’hui, des retards de livraison de ces matières sont enregistrés, et si cela perdure, les stocks vont sérieusement baisser, ce qui pourrait impacter l’approvisionnement du pays en médicaments», indique notre source.
Pour le moment, rien n’a été fait pour faire face à cette situation qui, du reste, n’est pas seulement propre au Maroc. Aux Etats Unis par exemple, on craint aussi que la chaine d’approvisionnement en matière premières pour la production de médicaments ne soit affectée.
Dans le pays de l’Oncle Sam, on s’attend à une propagation du coronavirus. D’ailleurs, le département de la santé y a recommandé des mesures de prévention comme l’annulation des événements publics et des grands rassemblements. Le pays a prévu un budget de 2,5 milliards de dollars pour combattre l’épidémie. Il n’en demeure pas moins que l’épidémie ne fait pas que des malheurs. Certains pensent que c’est aussi une occasion pour bien se positionner et faire du business. «Actuellement nous ne sommes que des spectateurs.
Les exportateurs marocains ne craignent rien jusqu’a présent puisque notre pays est heureusement n’est pas touché par ce virus. Il faut que nos entrepreneurs profitent de cette situation «malheureuse» pour gagner plus de parts de marchés à l’import et à l’export. Pour ce qui est des retombés économiques du virus sur nos échanges, elles sont minimes étant donné que les exportations de la Chine vers le Maroc sont largement supérieures de ceux du Maroc vers la Chine», estime Hassan Sentissi, président de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX).