En 2019, près de 72% des chômeurs visait le salariat. Et après le lancement d’Intelaka?
Quel type de job, les Marocains à la recherche d’emploi visent-ils? Sur la base des statistiques collectées au titre de l’année 2019, le Haut-commissariat au plan (HCP) livre des données édifiantes.
La grande majorité des chômeurs marocains convoitent le statut de salarié. Ils sont en effet près de 7 chômeurs sur 10 à être de cet avis, ce qui représente 71,9% de la population sondée par le HCP, apprend-on des chiffres synthétisés dans une note sur la situation de la population active en chômage en 2019
Ce statut est recherché par les femmes (78,3%) relativement plus que les hommes (68,4%) et par les détenteurs d’un diplôme supérieur (78,7%) plus que les non diplômés (64,9%), indique le HCP.
Par ailleurs, quelque 68,9% des chômeurs sont disposés à exercer dans n’importe quel secteur, un taux de 19,6% opte pour le secteur privé et 8,8% pour le secteur public, fait savoir la note, ajoutant que parmi les diplômés de niveau supérieur, seuls 19,8% ont une préférence pour le secteur public.
S’agissant du lieu de l’emploi souhaité, près de 6 chômeurs sur 10 (57,9%) préfèrent travailler dans leur localité de résidence (71,5% parmi les femmes et 50,6% parmi les hommes).
La note fait, en outre, ressortir que les deux-tiers des chômeurs (64,9%) font appel, dans leur recherche d’emploi, aux personnes parentes ou à l’entourage (31,4%) ou au contact direct des employeurs (33,5%), précisant que ces deux modes sont employés par les hommes (70,6%) plus que les femmes (54,2%).
La participation aux concours et les réponses aux annonces ont été déclarées comme modes de recherche d’emploi par 18,2% des chômeurs, les femmes plus que les hommes avec respectivement 26,9% et 13,5%, tandis que le recours aux institutions d’intermédiation ne représente que 5%, les femmes plus que les hommes avec respectivement 6,5% et 4,1%.
S’agissant du profil des chômeurs ayant déjà travaillé, la note fait savoir qu’en 2019, plus de 4 chômeurs sur 10 (42,7%) ont déjà exercé un emploi avant de se retrouver en situation de chômage, ajoutant que ces derniers sont en majorité des citadins avec 81,9%, des hommes (74,6%) et des jeunes de 15 à 34 ans (63,4%) et que plus des deux-tiers (69,1%) ont un diplôme (46,9% de niveau moyen et 22,2 % de niveau supérieur).
D’après la même source, quelque 87,9% de ces chômeurs étaient des salariés et 9,2% des indépendants, et près de la moitié d’entre eux (50,8%) exerçaient dans le secteur des services (20,7% dans l’industrie y compris l’artisanat et 19,1% dans les BTP). Ils exerçaient en tant que manœuvres non agricoles, manutentionnaires et travailleurs de petits métiers avec 30,4%, artisans et ouvriers qualifiés des métiers artisanaux (23,0%) et employés (20,7%).
En outre, la répartition régionale fait ressortir que près de 80% des chômeurs ayant déjà travaillé sont concentrés dans 5 régions, à savoir Casablanca-Settat (30,4%), l’Oriental (14,2%), Rabat-Salé-Kénitra (12,8%), Sous-Massa (12,1%) et Fès-Meknès (8,5%).
Par ailleurs, avec le lancement du programme d’appui Intelaka, et les efforts de mobilisation et de vulgarisation déployés, il est fort à parier que les données relevées à la fin de cette année en cours, soient différentes des conclusions actuelles relatives au bilan de 2019. Ledit programme encourage en effet à se lancer dans l’entrepreneuriat, un challenge pour lequel tous les partenaires financiers se sont engagés devant le roi, et une série d’outils de facilitation de ces investissements ont été mis en selle.
Avec MAP