Le Musée national de la photographie offre une deuxième vie au Fort Rottembourg
Erigé à la fin du 19e siècle sur la corniche de Rabat afin d’abriter deux canons de 30 tonnes venus de Hambourg et offerts par les Allemands, le Fort Rottembourg -appelé Borj El Kebir- a repris vie ce mardi.
C’est en effet, dans ce site historique que le Musée national de la photographie a été inauguré à l’initiative de la Fondation nationale des musées.
Pour l’exposition inaugurale, la Fondation a choisi « Sourtna », une sélection d’œuvres de jeunes photographes émergents, présentées par le photographe international Yassine Alaoui Ismaili, alias « Yoriyas ». Cette « carte blanche » donnée au jeune Yassine lui offre l’opportunité de faire découvrir tout un courant de jeunes photographes urbains et leur permettre de partager leur vision des enjeux de la modernité marocaine, indique-t-on auprès des organisateurs.
Le choix du lieu s’inscrit en droite ligne avec les orientations royales relatives à la démocratisation de la culture, a souligné à cette occasion le président de la Fondation nationale des Musées, Mehdi Qotbi. « Dans ce lieu, Fort Rottembourg, plein d’histoire et à proximité d’un quartier populaire, nous faisons en sorte que la culture soit à la portée de chaque Marocain », a t-il fait observer, relevant que « ce ne sont plus les gens des quartiers populaires qui doivent se déplacer vers la culture, mais l’essentiel c’est de mettre la culture à leur portée ».
Rappelons que le Fort Rottembourg tire son nom de celui de l’ingénieur allemand Walter Rottembourg, officier chargé des travaux qui ont débuté en juin 1888 et achevés 12 ans plus tard en 1894. Le Fort Rottembourg a été renommé en 1912, « Fort Hervé » par les Français, porte aujourd’hui aussi le nom de Borj El Kebir. Il représente le premier bâtiment en ciment armé jamais construit dans le royaume.
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