Le Wali de la région de Casablanca-Settat plaide pour l’amélioration des services de base
Le Wali de la région de Casablanca-Settat, Gouverneur de la préfecture de Casablanca, Said Ahmidouch, a plaidé, samedi, pour l’amélioration de la qualité des services de base dans la région, qui fait face à des défis majeurs dans les domaines de la circulation, de l’environnement et des disparités spatiales.
Ainsi, il appelé, au cours d’une rencontre avec les acteurs locaux présidée par le chef de gouvernement, à accorder un plus grand intérêt à l’élargissement, au renforcement et à la maintenance du réseau routier dans la région, qui enregistre un taux de 51% de l’ensemble du trafic national.
Le réseau routier classé de Casablanca-Settat s’élève à 5.780 km, soit 0,83 km pour chaque 1.000 personnes contre une moyenne nationale de 1,2 km, a expliqué le Wali, soulignant l’importance d’accélérer le rythme de réalisation des projets de la société nationale Autoroutes du Maroc (ADM).
Au volet des infrastructures de base, le Wali de la région de Casablanca-Settat a proposé d’examiner la possibilité de créer une agence foncière régionale (établissement public) qui aura pour missions de former un patrimoine foncier et de le gérer en vue d’accompagner la réalisation de projets et chantiers de développement.
Il a aussi insisté sur le renforcement des moyens financiers des collectivités territoriales, dans la perspective d’améliorer leur capacité à financier les projets, y compris l’acquisition des biens immobiliers nécessaires.
Au sujet de l’assainissement et la préservation de l’environnement, Ahmidouch a préconisé une intervention auprès des départements gouvernementaux en vue d’aboutir à une gestion intégrée des décharges de la région avec leur revalorisation et l’accélération du règlement du problème des « lixiviats », en particulier dans la décharge de Médiouna.
Le Wali a aussi invité à une réflexion approfondie sur l’amélioration des mécanismes de traitement des eaux usées pour les réutiliser dans l’irrigation des espaces verts, de manière à atténuer les effets du déficit des ressources hydriques, à côté de la consolidation du réseau des stations de contrôle de la qualité de l’air et la sensibilisation de la population à l’importance du pré-recyclage des déchets.
Par ailleurs, Ahmidouch a relevé que les départements ministériels et les établissements publics devraient mobiliser les ressources financières nécessaires pour honorer leur part dans les projets inscrits au programme de développement régional (PDR) de Casablanca-Settat.
« Ces départements et établissements se contentent, parfois, de programmer des projets sectoriels sans prendre en compte les recommandations du PDR de Casablanca-Settat », a-t-il soutenu, soulignant l’impératif de réduire les disparités inter-provinciales et de tenir en compte la justice spatiale dans l’élaboration et la réalisation des projets.
De surcroît, le Wali de la région de Casablanca-Settat a fait remarquer que la mobilisation d’importantes ressources financières en faveur du désenclavement du monde rural, de l’aménagement des routes et du social entraîne un report de la réalisation des projets de développement économique, de la formation professionnelle et de l’emploi.
De son côté, le président du Conseil de la région, Mustapha Bakkoury, a admis que la région fait face à de grands défis pour réaliser une croissance équilibrée, soulignant cependant que la vision de développement de Casablanca-Settat place le citoyen au cœur des préoccupations et ambitionne de consolider davantage son leadership.
Bakkoury a, en outre, fait savoir que le PDR de la région s’articule autour de 155 projets avec une enveloppe globale estimée à 115 milliards de dirhams (MMDH), répartis sur cinq axes stratégiques, à savoir le milieu rural (30 projets – 8,7 MMDH), le transport (34 projets – 46,7 MMDH), les entreprises, l’innovation et le travail (30 projets – 18,4 MMDH), l’attractivité sociale et culturelle et la qualité de vie (41 projets – 29,4 MMDH) et « les générations futures » (20 projets – 12,5 MMDH).
A l’heure actuelle, 76 projets (44,1 MMDH) font déjà l’objet de conventions et 79 autres (70,9 MMDH) sont en cours d’examen. Le bilan d’étape du programme fait état de la mobilisation de 4,7 MMDH pour l’axe du milieu rural, 25,4 MMDH pour le transport, 1,13 MMDH pour les entreprises, l’innovation et le travail, 11,02 MMDH pour l’attractivité sociale et culturelle et la qualité de vie et 1,84 MMDH pour « les générations futures ».
Le chef de gouvernement Saad Dine El Otmani a entamé, en juillet 2017, des visites dans les différentes régions, qui l’avaient mené dans 8 d’entre elles, en l’occurrence Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et Dakhla-Oued Eddahab.