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L’AMCDD veut mettre Rabat-Salé-Kénitra en orbite

L’Association et ses commissions régionales s’inscrivent dans la dynamique nationale des départements ministériels concernés et exploitent le rapport du CESE sur le sujet pour accompagner les villes et territoires marocains à la recherche de solutions durables.

Samedi dernier, l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) de la région Rabat-Salé-Kénitra a organisé en coopération avec la commune de Salé la 1re conférence-débat avec les décideurs, élus et acteurs de la ville de Salé pour échanger et débattre sur les mécanismes permettant de mettre la ville sur la voie de la durabilité. La rencontre tenue sous le thème «Transition vers des villes durables» visait en fait quatre principaux objectifs. Le premier consistait à encadrer les associations environnementales pour mener un large programme de sensibilisation sur le concept des villes durables au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Ensuite, il s’agissait de partager un diagnostic sur les défis de durabilité des villes de la région et d’émettre des propositions pour les améliorer, conformément aux référentiels internationaux et nationaux et aux principaux engagements du Maroc SNDD, ODD et NDC. Le troisième objectif de cette conférence était de partager le diagnostic, l’analyse, les réflexions et les propositions du second panel avec les élus et les différents acteurs territoriaux et nationaux. Et in fine l’idée était de sortir avec un plan d’action à mettre en œuvre pour enclencher le processus d’un nouveau modèle de gestion des villes. Il est à signaler que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme d’action national de l’alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD). Dénommé «Agir pour des villes et territoires marocains durables et intelligents», ce programme étalé sur trois ans (2018-2021) vise à contribuer activement au changement souhaité pour donner un visage humain aux villes marocaines et les rendre intelligentes, soutenables et inclusives pour relever les défis climatique, énergétique, social et environnemental.

Les villes consomment 75% de l’énergie mondiale
Bien que représentant seulement 3% de la surface du globe, les villes ont un impact considérable sur l’environnement. Elles concentrent plus de 50% de la population mondiale (3,7 milliards de personnes) consomment plus de 75% de l’énergie, émettent 80% des émissions de gaz à effet de serre, avec une aggravation de plus en plus forte de la pollution de l’air et produisent actuellement 80% du PIB mondial. Le Maroc connaît un accroissement accéléré de sa population urbaine, qui est passée de 29,2% en 1960 à 60,3% en 2014. Un accroissement supérieur à la moyenne mondiale puisqu’il est prévu qu’il atteigne 73,6% à l’horizon 2050 dans le royaume, contre 70% à l’échelle mondiale. Toute cette population urbaine vit sur une bande d’une profondeur de 30 km par rapport au rivage de la mer, avec une surdensité remarquable des métropoles de 598 hab/km² et supporte l’essentiel de l’économie nationale, à savoir 53% de la capacité touristique et 92% des unités industrielles exerçant ainsi une pression exacerbée sur les ressources et l’écosystème côtier dans des espaces réduits. Connaissant une planification et une gouvernance non participative, peu maîtrisée et victime d’un modèle de développement et de gestion dépassé, les 278 villes et 74 centres délimités qu’abrite le Maroc sont de plus en plus confrontés à d’importants problèmes environnementaux qui impactent la santé humaine et les écosystèmes naturels du pays, la qualité de vie des citadins, l’attractivité, la compétitivité économique et la capacité de création de richesses et d’emplois. En effet, nos villes ne cessent d’augmenter la pression qu’elles exercent sur l’environnement urbain avec une empreinte écologique de plus en plus forte, caractérisée par une surconsommation d’espaces et de terres agricoles, d’eau potable, d’énergie, de matières et de ressources naturelles, une rareté des espaces verts et une concentration des nuisances : pollution atmosphérique, encombrement du trafic, production croissante de déchets, d’eaux usées, de bruits… et une capacité de résilience et d’adaptation aux crises et risques climatiques, économiques et sociaux très limitée.


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