Sports

Lions de l’Atlas. Une victoire, mais encore…?

 Un cap est franchi : le Maroc a pu sortir vainqueur de son premier duel pour cette 32eédition de la Coupe africaine des nations (CAN). Mais que dire de la prestation marocaine lors de ce match ?

Si pour le sélectionneur national, Hervé Renard, le «plus important a été réalisé» en dépit de la difficulté du match, nombreuses sont les analyses qui ont convergé vers le fait que les Lions auraient pu mieux faire.

« Le retranchement en défense de l’adversaire ainsi que le bon niveau de ses joueurs ont compliqué notre tâche mais nous avons pu marquer et c’est ça l’important », a commenté Renard en conférence post-match, soulignant que « le but contre son camp fait partie du jeu et c’est ce qui était arrivé avec le Maroc lors du Mondial russe ». Faut-il le rappeler, l’unique but de la rencontre a été inscrit par le Namibien Itamunua Keimuini contre son camp à la 89e minute du jeu.

« Ils ont certes empoché trois points, mais le but auquel ils doivent la victoire est un cadeau de la providence plus que le fruit de l’effort », ont souligné plusieurs Marocains sur la Toile.

 Et si pour la plupart des experts du ballon rond, la ténacité de l’équipe namibienne lors de ce match fait l’unanimité, ils estiment important pour les Lions de l’Atlas de ne pas oublier que la Namibie n’est pas le maillon fort de son groupe. D’où la nécessité pour le Onze national de charger ses batteries au maximum au vu des prochaines échéances de cette CAN. 

Ce qui est certain, aussi, c’est qu’il faudra composer avec la température élevée. Lors de ce premier match, la chaleur a eu aussi un impact négatif sur la condition physique des joueurs, selon Renard, qui a déploré que la pause hydratation n’ait pas été accordée aux joueurs, ne lui laissant pour alternative que les nombreux changements opérés durant ce match.

Mais, qu’en est-il de la prestation footballistique – à proprement parler – des Lions ?

Pour Renard, L’entrée en jeu de Boutaieb, Boufal et Ahmadi a donné un nouveau souffle au groupe, se gardant de commenter la qualité de la démarche offensive de ses poulains. En conférence de presse post-match, il commentera simplement : «j’ai 23 joueurs et nous formons une seule équipe. Nous devons préserver l’esprit de groupe».

Ce qui est certain, c’est que le jeu de M’Barek Boussoufa a plu, lui valant le titre d’«homme du match» de la part de la Confédération africaine de football.

Par contre, pour les Ziyech, Amrabat, Hakimi, Dirar… et autres têtes d’affiche du Onze, on ne pourra pas forcément en dire autant.

Après cinq mois de convalescence, on sentait le manque de compétition de Achraf Hakimi, qui s’est tout de même démené pour assurer ce match. Au vu de son potentiel, l’arrière gauche pourra certainement recouvrer ses capacités aux prochains matchs.

Noureddine Amrabat, quant à lui, a cruellement manqué au public. La combativité qu’on lui connaît n’était guère au rendez-vous. La faute, selon les analystes, à sa migration au championnat saoudien, une école littéralement différente de la «rage» ibérique.

De son côté, Nabil Dirar a fait preuve d’un jeu très « aérien », si ce n’est une jolie tentative lors des premières minutes de la rencontre. Très vite, l’arrière droit se fondra dans la masse sans grand apport à ses camarades, avec des passes pour la plupart incertaines.

Placé en remplacement de Belhanda, Mehdi Bourabia n’a hélas pas pu égaler la prestation du milieu de terrain de Galata Saray.

A Ziyech, de nombreux commentaires sur le match ont reproché une « individualité » dans le jeu, croyant savoir que le joueur n’avait d’autre préoccupation que de remplir les critères du fameux « MVP ».

Dès lors, la prestation du capitaine Benatia s’en trouve plombée, ne permettant pas au défenseur du Duhail de donner le meilleur de lui-même.

Aujourd’hui, les regards sont rivés sur le match Côte d’Ivoire-Afrique du Sud, ce lundi, un match qui donne plus ou moins un avant-goût des prochaines étapes qui attendent ce groupe D.

La page de la Namibie maintenant tournée, les Lions devront suivre très attentivement le match des deux ténors africains : La Côte d’Ivoire, un adversaire plusieurs fois affronté, et une Afrique du Sud affrontée deux fois auparavant sur un score de parité lors des deux matchs.

Le challenge pour Renard et ses hommes sera de mettre le turbo et de faire preuve de grande endurance physique et de tactique pour éviter à tout prix un match que l’on sait dès à présent compliqué, face aux Lions de la Terrangua. C’est certain, dans le choc des Lions, l’une des deux meutes y laissera certainement des plumes.


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