Lions de l’Atlas. La CAN de la dernière chance
L’actuelle génération de l’équipe nationale de football, menée par Benatia, dispute sa dernière phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le match de ce dimanche contre la Namibie sera décisif.
L’équipe nationale projette une image contrastée. Classée favorite de la CAN par les médias internationaux, les Lions de l’Atlas n’ont pas convaincu l’opinion publique lors de la phase de préparation à cette compétition. Les hommes d’Hervé Renard devront tourner la page de ces défaites et ces polémiques (Hamdallah et vidéos Fajr et Dirar) pour enfin entrer dans le vif du sujet: jouer au football et se faire une place parmi les trois premiers au sein du «groupe de la mort».
Aux bons souvenirs de 2004…
Dans le cadre des préparatifs à cette compétition, l’équipe nationale s’était inclinée dans les deux matchs amicaux qu’elle a disputés, respectivement contre la Gambie (0-1) et la Zambie (2-3). Des contre-performances qui ont douché les ardeurs des supporters. Ce n’est pas la première fois que le Maroc se trouve dans cette situation. Avant la CAN 2004, la sélection marocaine avait aussi perdu ses rencontres de préparation, ce qui ne l’a pas empêchée de jouer la finale de cette compétition en Tunisie. Logés au groupe D aux côtés de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud et de la Namibie, les Lions de l’Atlas affronteront cette dernière en première journée de phase de poules, le 23 juin au Stade Al Salam du Caire. La tâche s’annonce ardue. Les coéquipiers de Benatia devront surmonter leur condition physique -pas la meilleure- et faire fides effets de l’âge. L’équipe marocaine recense des joueurs dépassant de loin les 30 ans, donc en fin de carrière internationale (Benatia, Amrabet, Boussoufa, Ahmadi). Ces joueurs pourront offrir une belle sortie à cette génération. Dans le cas contraire, un échec au premier tour devrait ternir l’image et le souvenir de cette génération de joueurs. À l’opposé, les jeunes stars de l’équipe, menées par Ziyech, En-Nesyri et Boufal porteront les chances de l’équipe nationale. Cette sélection a aussi un atout de taille: l’expérience du sélectionneur national à la CAN. Le Français Hervé Renard ambitionne de signer un exploit personnel, en l’occurrence rafl er le titre continental pour la troisième fois et égaler le record de l’Égyptien Hassan Shehata et du Ghanéen Charles Gyamfi, sacrés trois fois chacun avec leurs équipes nationales. Hervé Renard a été sur le toit de l’Afrique avec deux équipes différentes. En 2012, il a remporté le titre avec la sélection zambienne en prenant le meilleur sur le Burkina Faso lors de l’édition organisée au Gabon et en Guinée équatoriale. Trois ans après, il a réédité le même exploit avec l’équipe de Côte d’Ivoire, en battant celle du Ghana en finale de l’édition tenue en Guinée équatoriale. Il devient ainsi le seul entraîneur hors du continent à avoir été sacré deux fois champion d’Afrique. Premier objectif de Renard et ses hommes: réussir leur première sortie pour cette CAN. La deuxième rencontre des Lions de l’Atlas sera disputée, le 28 juin, contre les Éléphants de Côte d’Ivoire, tandis que leur dernier match pour le compte de la phase de poules les mettra aux prises avec l’Afrique du Sud le 1er juillet prochain. Ces deux rencontres se disputeront sur la pelouse du même stade. Sacrée une seule fois lors de l’édition de 1976 organisée en Éthiopie, la sélection nationale, finaliste en 2004 face à la Tunisie, visera le podium lors de cette 32e édition après une longue absence, d’autant plus qu’elle a livré une belle prestation lors du Mondial de Russie 2018.
Les Lions de l’Atlas, 4e valeur financière en Afrique
Les 23 joueurs des Lions de l’Atlas valent, sur le marché des transferts, 188 millions d’euros. Cette valorisation permet aux joueurs marocains d’être classés 4e en Afrique. La sélection sénégalaise occupe le premier rang grâce à une valorisation de 351,27 millions d’euros; elle est suivie de la Côte d’Ivoire (327 millions d’euros) et de l’Égypte (202 millions d’euros). Ce classement a été réalisé par Transfert Markets, média spécialisé dans le marché des transferts. Ce classement prend en considération l’évaluation des sélections en fonction de la valeur financière des joueurs qui les composent.
