Lions de l’Atlas : L’honneur est sauf !
Malgré les multiples occasions et une domination du jeu, Renard et ses poulains ont été évincés par une sélection égyptienne moyenne mais réaliste (0-1). Les Pharaons sont en demi-finale après sept ans d’absence de la compétition africaine.
«Ils ont fait le match qu’on attendait d’eux. On a eu des opportunités, mais on n’a pas réussi à concrétiser. On a été sanctionné sur un ballon qui traînait devant le but. C’est comme ça qu’on apprend». La déclaration d’Hervé Renard résume parfaitement le déroulé du match qui laisse un goût amer. Alors que tout le monde pensait que les deux équipes se dirigeaient vers une demi-heure de football supplémentaire, l’attaquant Mahmoud Kahraba, qui profite d’un cafouillage de la défense centrale, crucifie les Marocains à la 88e minute. Pourtant, les Lions de l’Atlas, calculateurs en première mi-temps, ont multiplié les attaques, mais c’était sans compter sur le vétéran El Hadary. Côté marocain, le gardien El Kejoui s’est également illustré en repoussant le tir de Trezeguet (15e) et celui de Mohamed Salah (77e), sorti grâce à une miraculeuse claquette du gardien marocain.
Pertes et profits
La qualité moyenne de la rencontre est principalement imputable à l’état de la pelouse du stade de Port-Gentil. Les Égyptiens, qui y ont disputé leurs matches du premier tour, ont insisté, dans les coulisses de la CAF, pour accueillir le Maroc dans le même stade et lui imposer le partage du risque de jouer sur un champ de manioc. Les Égyptiens se savent moyens, mais tournent la moindre des choses à leur avantage. Si cela faisait 31 ans que les Lions de l’Atlas n’avaient pas perdu face à l’Égypte, les Pharaons ont également réalisé l’exploit de mettre un terme à cette malédiction. Au final, ils se sont qualifiés, pour la première fois, pour les demi-finales de la CAN depuis 2010, année de leur dernier titre continental. L’Égypte affrontera le Burkina Faso, le 1er février à Libreville. Le Maroc sort la tête haute, avec la satisfaction de retrouver, enfin, une équipe nationale après des années de disette.