Le Qatar tient toujours au PSG malgré la conjoncture économique difficile
Le Qatar a affiché pour la première fois de son histoire un déficit budgétaire de 11 milliards d’euros fin 2016, soit 5% de son PIB. La baisse du prix du pétrole sur lequel sont indexés les cours du gaz, expliquent cette passe difficile.
Selon Le Parisien, qui rappelle que l’Etat gazier investit entre 200 et 210 millions d’euros chaque année dans le Paris SG par le biais de sponsors, le club de la Capitale, qui dispose d’un budget de plus de 500 millions d’euros, n’a pas à redouter pour le moment un serrage de ceinture.
La baisse des prix des matières première impacte directement les finances de l’actionnaire mais pas encore assez pour pousser les dirigeants du pays à freiner leurs investissements dans le football. Le pays s’inscrit dans une stratégie à long terme pour le PSG qui va par exemple financer la construciton d’un nouveau centre d’entraînement.
En termes d’image, le Paris SG reste un vecteur prioritaire pour ce pays, surtout dans l’optique de l’organisation de la Coupe du monde 2022. L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a récemment appelé ses compatriotes à se montrer plus vigilants sur certaines dépenses jugeant certaines extravagantes. L’Emir souhaite aussi partir en guerre contre le gaspillage. «Il y a des défis à relever dont ceux de la culture de la consommation chez les jeunes», a déclaré le jeune émir. «Nous avons réalisé beaucoup de choses et nous pouvons faire plus, mais nous devons le faire en tenant compte de la réalité des choses», a poursuivi le responsable. Pour Le Parisien, «la défense et le sport restent deux priorités absolues aux yeux de l’émir».
Dans un contexte économique difficile, le Qatar continue de voir très grand à long terme. Après avoir décroché l’organisation du Mondial de hand en 2014, puis la Coupe du monde de football, l’Etat gazier veut franchir une marche supplémentaire prochainement. «L’organisation des Jeux olympiques sera leur prochain objectif», confirme au quotidien Nabil Ennasri, directeur de l’Observatoire du Qatar. L’Emirat aurait même décidé d’augmenter son investissement footballistique, puisque la Qatar Tourism Authority (QTA), l’office de tourisme du Qatar, se serait mis d’accord avec le club de la capitale pour injecter 175 millions d’euros par saison. Il y a deux ans, le Paris-SG avait écopé d’une amende de 60 millions d’euros et d’une restriction du nombre de joueurs inscrits en Ligue des Champions pour la saison 2014-2015 pour non respect du fair-play financier car l’UEFA considérait à l’époque l’accord de sponsoring de 200 millions d’euros survalorisé au regard de l’image de marque du club.
Cependant, le club parisien ne devrait pas subir le même sort après la signature du contrat avec la QTA, puisqu’en 3 ans, le PSG est devenu une marque beaucoup plus forte, donc ses contrats sponsoring deviennent de plus en plus importants et prennent une valeur supérieure.