Sports

Le PSG à l’épreuve du fair-play financier de l’UEFA

«Le fair-play financier au Paris SG, c’est « à peine » un sujet», assure le président Nasser Al-Khelaïfi, serein malgré l’ouverture d’une enquête de l’UEFA suite à l’arrivée de Kylian Mbappé, second plus gros transfert de l’histoire présenté officiellement à la presse mercredi. «Aujourd’hui, l’objectif est de présenter notre grand talent, notre grand joueur Kylian Mbappé». Aux côtés de sa dernière recrue, le président du PSG a balayé d’un revers de manche les questions sur le fair-play financier (FPF). «Pour moi, le prix (option d’achat estimée à 145 millions d’euros + 35 millions d’euros de bonus) est quelque chose d’assez anecdotique, cela ne va pas changer ma façon de jouer», a commenté le néo-Parisien. Avant de remercier, non sans une pointe d’humour, ses «avocats qui ont eu un peu mal à la tête ces derniers temps» en négociant ce contrat complexe et colossal. Une transaction qui pourrait coûter cher au PSG.

Le FPF stipule qu’un club ne doit dépenser plus qu’il ne gagne, même s’il possède un actionnaire richissime, comme le Qatar, propriétaire du PSG depuis l’été 2011. Mercredi, le boss du PSG n’a pas voulu dire comment le PSG allait équilibrer ses comptes à la suite d’un été à plus de 400 millions d’euros, avec Mbappé qui est venu s’ajouter à l’achat de Neymar (222 millions d’euros payés à Barcelone, transfert le plus cher de l’histoire). «Sur le fair-play financier, je ne vais pas parler des détails. Le plus important, c’est qu’on a tout fait dans les règles. Mais je ne vais pas vous dire tout ce qu’on entend vendre ou acheter», s’est contenté de répondre Al Khelaïfi. Dans un communiqué rendu public vendredi soir, quand l’enquête de l’UEFA a été annoncée, le club en avait dévoilé davantage, prévoyant notamment «une augmentation de 20 à 40% sur l’ensemble des leviers dont il dispose», à savoir ses «revenus internationaux, sponsoring, merchandising, billetterie, droits TV, revenus liés aux résultats sportifs, tournées été et hiver». Avec un chiffre d’affaires estimé à 520,9 millions d’euros en 2015-2016 par le cabinet Deloitte, le PSG espère donc générer des recettes supplémentaires de l’ordre de 100 ou 200 millions d’euros à court et moyen termes, afin d’éviter une sanction de l’UEFA, qui peut aller jusqu’à l’exclusion de la Ligue des champions. Nombreux sont ceux qui, dans l’Europe du football, se sont interrogés plus ou moins poliment sur ces ressources insoupçonnées.

Le patron de la Liga avait déjà lâché en début de semaine que «le PSG est un délinquant régulier» et «viole les règles du FPF» depuis «des années». Et même Monaco dit ne pas «comprendre si cet accord (pour Mbappé) était vraiment possible» au regard du FPF, selon son vice-président Vadim Vasilyev, interrogé par l’agence officielle russe Tass. «Le plus important pour moi, c’est notre projet», a rétorqué le président du PSG. «On suit le règlement de l’UEFA, celui de la Fifa, tous les règlements. Si quelques clubs ne sont pas contents, ce n’est pas mon problème. Nous, on travvaille pour atteindre nos objectifs». 


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