Sports

Ce que coûtera le Mondial

Le Comité de candidature Maroc 2026 a présenté des éléments du dossier marocain, un exercice sous la haute surveillance de la Fifa.

Le Comité de candidature a voulu faire les choses en grand pour cette deuxième conférence de presse de présentation d’éléments du Bid Book (dossier de candidature). Le 17 mars à Casablanca, c’est sur un terrain de football et face à trois tribunes que Moulay Hafid Elalamy, président du Comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 prend la parole pour présenter le Bid Book. Un show confié à Capital Event et le groupe Klem et dont le contenu a été validé par la Fifa, avant sa diffusion publique.

Elalamy rassure
Une sortie médiatique en présence de plusieurs membres du gouvernement (Sajid et Derham) et la présidente de la CGEM, Miriem Bensaleh Chaqroun, ainsi que Nawal Moutawakil, membre du CIO. Cette présentation s’est faite en l’absence remarquée de Fouzi Lakjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (Frmf) et de Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports. Le premier se trouvait à Marrakech au même moment pour «une réunion avec des personnalités importantes pour notre dossier de candidature», précise Elalamy. Et de rassurer : «nous allons tous dîner ensemble chez moi à la maison», balayant du revers de la main par la même occasion tout désaccord avec le président de la Frmf. Sur le fond du dossier de candidature, Elalamy a tenté de minimiser l’impact de l’organisation de cette compétition sur le budget de l’État, en avançant que le coût additionnel serait de près de 19 MMDH.
40.000 pages préparées en deux mois de travail, c’est la prouesse réalisée par l’équipe de préparation du Bid Book marocain. «Face au volume de travail nécessaire, j’avais moi-même des doutes sur notre capacité à préparer notre dossier dans les temps», confie Moulay Hafid Elalamy, président du Comité de candidature du Maroc. Et de rassurer : «l’équipe de 80 personnes, constituée par la Frmf, composée d’experts internationaux qui ont réussi dans plusieurs dossiers de candidatures ainsi que les membres du comité ont pu répondre aux 24 dossiers composant cette candidature».

Un budget et des palpitations
145,1 MMDH d’investissement, c’est le budget nécessaire pour la réalisation et la mise à niveau des infrastructures, tous secteurs confondus.Il servira également à respecter les engagements du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026. Ce chiffre est à mettre dans son contexte, selon le Comité de candidature. «Pour vous éviter des palpitations cardiaques, je précise que chacun des secteurs concernés a déjà planifié déjà ces investissements», explique Elalamy. Plus précisément, 60% de ce budget est déjà planifié par le budget d’investissement public. Ce qui correspond à 88 MMDH déjà planifiés ou couverts par le budget normal de l’État pour les autres infrastructures publiques (Santé, transport). Pour les investissements publics sportifs planifiés, ils sont de l’ordre de 5,5 MMDH. La contribution du secteur privé, précisément dans l’hôtellerie sera de 29,3 MMDH. «Les investisseurs dans ce secteur seront attirés par l’opportunité qu’offre l’organisation d’une Coupe du monde», précise Elalamy. Les coûts additionnels pour l’organisation de cette Coupe du monde seront de 6,4 MMDH. L’investissement public annuel nécessaire à l’organisation de cette compétition équivaut à 4% de l’investissement public annuel. 


Coût de l’organisation de la Coupe du monde

145,1 MMDH d’investissements en infrastructures au total pour la Coupe du monde

88 MMDH déjà planifiés ou couverts par le budget normal de l’Etat pour les autres infrastructures publiques (Santé, transport).

5,5 MMDH déjà planifiés pour les investissements sportifs

29,3 MMDH d’investissements privés en hôtellerie

6,4 MMDH est le coût d’organisation additionnel

18,3 MMDH d’effort public net requis en huit ans

2,6 MMDH/an, soit 4% des investissements publics  

Source : Comité de candidature Maroc 2026


Moulay Hafid Elalamy
Président du Comité de candidature Maroc 2026

Les projets annoncés seront réalisés avec ou sans la Coupe du monde. Nous n’allons pas tordre le coup à la stratégie du Maroc pour organiser cette compétition. Cependant, l’opportunité d’organiser cette Coupe du monde nécessitera des efforts additionnels. Nous avons milité pour inscrire des projets qui offrent une accélération du développement du pays ou qui permettent le désenclavement des régions du Maroc. Ces projets transformeront le pays et donneront un élan extraordinaire pour ces zones avec des budgets qui demeurent faibles».


Prochaine étape : les visites techniques de la Fifa

Les visites techniques de la Fifa démarrent en avril. Des experts de la fédération internationale devront se rendre au Maroc pour vérifier les 24 sections du dossier marocain et spécifiquement les aspects techniques (stades, sites d’entraînement, capacité hôtelière, transport, les hôpitaux, etc.). Pour cette étape, Elalamy se veut rassurant : «Nous n’avons aucune inquiétude pour cette étape. Le Maroc a déjà reçu plusieurs visites des équipes de la Fifa». Pour ces visites, le comité a choisi un circuit à proposer à la Fifa, que les experts peuvent modifier s’ils le souhaitent. «L’objectif est d’assurer techniquement ce qu’on a déposé sur le dossier», rappelle Elalamy. Les experts de la Fifa devront aussi challenger le comité marocain sur la faisabilité des infrastructures à réaliser. «Nous sommes prêts à débattre de l’ensemble de ces points».


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