Sports

Brexit : L’impact sur le football anglais

Suite à un vote historique, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est actée, et le temps est désormais aux interrogations pour bon nombre de secteurs clés de l’économie, dont le football, car la Premier League, qui, sur le plan économique, écrase l’ensemble de ses concurrents, vivrait mal l’isolement prochain de la Grande-Bretagne. Le championnat le plus prestigieux d’Europe pourrait en effet perdre de son attractivité pour plusieurs raisons.

D’abord parce qu’une nouvelle contrainte réglementaire pourrait venir contrarier les plans de certains clubs désireux de s’attacher les services de joueurs étrangers. Si la législation n’évolue pas, les joueurs étrangers de l’UE ne pourront plus exercer en Angleterre sans obtenir un permis de travail et les conditions d’obtention sont aussi délicates que difficiles. L’impact du Brexit ne s’arrête pas là, car désormais, un joueur de l’une des dix premières nations au classement Fifa devra avoir joué 30% des matchs de sa sélection lors des deux dernières années pour le décrocher. Un pourcentage qui s’élève à 45% pour les nations classées de 11 à 20, puis à 60% pour celles de 21 à 30, et enfin à 75% pour celles de 31 à 50. Selon la BBC, si la situation restait inchangée, 122 joueurs devraient ainsi quitter leur club actuel.

Un autre problème vient compliquer les choses, car une interrogation réside dans le comportement de la livre sterling par rapport à l’euro. Durant la seule journée du vendredi 24 juin 2016, la monnaie britannique a perdu plus de 5%. Si le taux de change actuel se maintenait, les clubs anglais auraient ainsi perdu 115 millions d’euros par an de droits TV (5,1 milliards de livres pour les 3 prochaines années). En clair, les clubs anglais devraient continuer à faire leurs emplettes dans les autres championnats européens, mais en limitant leurs dépenses et en offrant des salaires plus bas. Si un tel scénario se produisait, les cartes pourraient être rebattues, la chute des revenus des clubs, la fuite des talents et la perte d’attractivité entraîneraient irrémédiablement une baisse des droits TV lors des prochains appels d’offres. 



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