Sports

Botola Pro : Les dessous du Mercato

Le marché des transferts des joueurs de football se termine le 23 septembre. «Les Inspirations ÉCO» vous présente les quatre faits saillants de ce mercato à la marocaine.

Entre le 1er juillet et le 19 septembre, 163 joueurs ont été recrutés par les 16 clubs de la Botola Pro. Ce mercato estival est décrit comme «normal» par les agents de joueurs contactés par Les Inspirations ÉCO. Exit les transferts aux montants déconnectés du marché comme ceux du Raja ou du WAC, les trois saisons dernières. «La crise financière des clubs explique l’atonie du marché», note Hicham Fliou, agent de joueurs. Son collègue, Samir Fallah poursuit  : «Les clubs ont des conflits avec leurs ex-joueurs. La priorité est de mettre de l’ordre dans les finances». Les principales caractéristiques de ce marché, décryptées par les experts et acteurs de la Botola Pro.

1/ Recrutement compulsif
Sept ans après le passage au «professionnalisme», des clubs continuent d’opérer des recrutements massifs. Cette année, les WAC, RAJA et l’ASFAR ont été remplacés, dans le rôle de locomotives des transferts, par l’IRT de Tanger, le Rapide de Oued Zem et le Chabab de Khénifra (voir infographie). Les trois clubs ont changé leur effectif en deux mois ! «Ces changements contribuent à l’instabilité technique des clubs et montrent l’absence d’un projet de club», analyse Hassan Moumen, coach national. Et d’ajouter : «Seul le FUS dispose d’une vision claire pour les recrutements. Ce club garde l’ossature de son équipe et anticipe sur ses besoins en faisant un état des départs et des contrats à reconduire». Par contre, le Rapide de Oued Zem, nouveau promu à la Botalo Pro, a reproduit le même schéma des nouveaux promus en recrutant des joueurs «expérimentés», sensés apporter une valeur ajoutée au club. Les déboires des anciens promus n’ont pas confirmé cette tactique.

2/ Transferts libres et quasi-gratuits
Le marché a été dominé cette année par un recrutement des joueurs libres ou en fin de contrat. «La crise financière des clubs explique ce choix», note H. Fliou. Ce type de recrutement pénalise les clubs. Cette année l’ASFAR ou l’OCS ont perdu plusieurs de leurs joueurs, comme Naghmi et Chakir du côté des Militaires. Chakir a rejoint le Raja de Casablanca. Les Verts, qui traversent une crise financière depuis deux saisons, ont choisi ce mode de recrutement pour palier au manque de liquidités.

3/ Faire du neuf avec du vieux
Sur ce marché, c’est la même «marchandise» qui s’échange quasiment chaque saison. Des profils de joueurs dépassant les 30 ans changent de maillot chaque saison. «Le marché souffre de l’absence de nouveaux joueurs de qualité», observe H. Fliou. Cette configuration laisse peu de place aux jeunes. Faute d’une place en équipe A, les Espoirs du Raja et du WAC font aujourd’hui le bonheur de plusieurs clubs. Cette année le Racing club de Casablanca a jeté son dévolu sur la pépinière des Rouges. Le club présidé par Mendoza a recruté quatre joueurs venant de chez le voisin, le WAC, sous forme de prêt. Ce mode de transfert représente un sous-marché où les jeunes joueurs se voient offrir du temps de jeu et un premier contrat pro.

4/ Les étrangers ont moins la côte
Les règles édictées par la FRMF, pour encadrer le recrutement des joueurs étrangers, commencent ont donné leur fruit. Dans sa décision de décembre 2015, le recrutement de quatre joueurs étrangers est soumis à la règle suivante : «Chaque joueur étranger doit avoir disputé 10 rencontres internationales en équipe nationale  de son pays». Ce critère a réduit le recrutement des étrangers. Lors de ce mercato, les clubs marocains de 1re division ont recruté 28 joueurs subsahariens et 2 Brésiliens. Pour contourner la règle des 4 étrangers, les clubs ont recours aux recrutements de joueurs MRE. 8 footballeurs issus de la diaspora ont été recrutés, dont 6 par CR Al Hoceima. 


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