Société

Hicham Raoui, le monstre charmeur de Settat

Marchand ambulant de la ville de Settat, Hicham Raoui séduisait les jeunes filles, afin de les emmener, sans les forcer au lieu où il les violait sauvagement avant de les étouffer, il fut reconnue coupable de 4 viols et trois meurtres.

Né en 1976 dans la province de Settat, Hicham Raoui grandit au sein d’une famille démunie. Ses parents divorcent avant sa naissance et en raison de ses conditions financières difficiles, sa mère le confie à son grand-père pour qu’il en prenne soin.

La situation financière du grand-père n’étant guère meilleure, Hicham abandonnera ses études très tôt. Son parcours scolaire n’ira donc pas plus loin que la cinquième année du primaire. C’est ainsi que Hicham sera d’abord placé en apprenti chez un réparateur de bicyclettes. Il enchaînera ensuite les petits jobs jusqu’en 1996, année durant laquelle il devint marchand ambulant. En 2003, Hicham Raoui partit chercher un avenir meilleur à Agadir et à Marrakech, avant de rentrer au bercail reprendre ses activités de commerce ambulant.

Tous ceux qui l’avaient côtoyé qualifiaient Hicham de personne aimable, très réservée et de bonnes mœurs étant donné qu’il ne buvait ni ne fumait pas. A 29ans, néanmoins,  le jeune homme versa dans la l’alcool et les fréquentations féminines rompant avec le personnage qu’il reflétait jusque-là. Deux années plus tard, Hicham commettra son premier meurtre.

Sa première victime a été découverte le 13 février 2007, partiellement dénudée et en état de décomposition avancée. Elle fut identifiée comme Fatima Zahra Hajjaj, une employée de 20 ans portée disparue 11 jours plus tôt alors qu’elle rentrait du travail.

Le meurtrier connaissait bien Fatima Zahra en raison du fait que la maison de ses parents était mitoyenne à celle de sa tante.  Il aborda la jeune fille, réussit à gagner sa confiance et à la conduire dans un lieu désert et mal éclairé, non loin du chemin de fer. Ses avances rejetées par Fatima Zahra, Hicham la violera avant de la tuer. L’autopsie du corps, une fois découvert, concluera à un viol et à une mort par asphyxie  suite à l’occlusion du nez et de la bouche.

Pendant les 11 jours où sa victime gisait sans vie, Hicham a été arrêté par les autorités pour un autre crime perpétré un mois plus tôt.

Une étudiante infirmière de 24 ans signala à la police avoir été violée par un « beau gosse ». Celui-ci s’était présenté à elle comme étant un policier en civil. Il l’invita à boire un verre, mais devant le refus de celle-ci de développer davantage cette rencontre, le jeune « policier » devint violent. L’infirmière sera menée de force sous la menace dans un lieu vide derrière le marché populaire de Chtaiba. Elle y sera brutalement violée et aurait certainement connu le même sort que Fatima Zahra Hajjaj si ce n’était l’arrivée de passants qui affola le meurtrier, l’obligeant à prendre la fuite.

Suite à la plainte de la jeune infirmière, l’enquête stagna pendant trois semaines. Ce n’est que six jours avant la découverte du corps de Fatima Zahra Hajjaj que la jeune plaignante croisa son bourreau, et présenta à la police des éléments supplémentaires ayant mené à son arrestation le 7 février 2017. Il fut condamné à 1 an de prison pour viol.

Tout juste une semaine après sa sortie de prison, Hicham accomplit son deuxième meurtre. La victime s’appellait  Nezha Mansar. Jeune fille de 22 ans fraîchement diplômée d’une école de commerce. Elle fut déclarée portée disparue le 11 février 2008 à 16 heures. Son corps fut découvert deux jours plus tard, dans un lieu n’ayant aucun rapport avec le trajet qu’elle était censée parcourir.

IL s’avèrera par la suite que Hicham connaissait Nezha de vue, puisqu’elle habitait non loin de chez lui. Rencontrée vers 18h près de la gare, Nezha a été également trompée par le jeune homme qui l’attirera dans un lieu isolé dans la petite forêt adjacente au chemin de fer, avant de la violer sauvagement et l’étouffer, puis violer le corps sans vie de la victime.

Les enquêteurs se retrouvèrent devant deux meurtres présentant des caractéristiques similaires, ce qui les amena à juger que l’auteur en était le même. Dans le cadre des investigations, donc, le focus sera fait sur les repris de justice dans les affaires de viol, dont Hicham fait partie. Coup de chance : un échantillon de sa salive fut prélevé pour une analyse ADN mais cela n’aboutit à rien et il fut libéré. Ce détail donnera une bouffée de confiance au meurtrier qui, s’estimant parfait stratège, sera rassuré pour signer un troisième meurtre. Il avouera cela, d’ailleurs, après son arrestation.

Le 11 mars 2018, le corps d’une troisième victime est découvert dans un terrain vague. Elle s’appelait Nawal Taalabi, étudiante de 22 ans, et fut portée disparue deux jours auparavant à Kissariat Chaouia, à un kilomètre et demi du domicile de ses parents.

Hicham a rencontré la victime dans le centre-ville, ayant gagné sa confiance il lui proposa de faire un tour avec lui, aux abords du quartier industriel. Elle accepte et, à leur arrivée, à la petite forêt située derrière le quartier industriel, il la viola et la tua à l’instar des victimes précédentes. Les derniers « signes de vie » donnés par la victime furent consignés dans un appel passé à sa sœur, un peu après 21h. Elle parlait d’une voix inaudible, puis la ligne avait coupé et… personne ne décrochait plus.

Le corps  de Nawal fut emmené à Casablanca pour autopsie. Des empreintes digitales furent relevées sur le corps, désignant cette fois Hicham Raoui comme auteur du crime. Les résultats des analyses le désignèrent finalement comme auteur des trois crimes.

Arrêté le 28 mars 2008, il n’opposa pas de résistance et passa vite aux aveux. Il déclara avoir pris plaisir aux viols mais ne comprenait pas pourquoi il avait ôté la vie à ses victimes. Hicham Raoui fut condamné à mort en 2008. Aujourd’hui, il est toujours au couloir de la mort.


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