Les Marocains pourront-ils passer leurs vacances à l’étranger cet été?
Le «ouf» de soulagement poussé par les Marocains, après l’annonce de l’ouverture partielle des liaisons de voyage, surtout avec l’avènement de la saison estivale, était-il prématuré ? Souvenons-nous : le communiqué officiel du gouvernement annonçait que les personnes ayant reçu leurs deux doses de vaccin, à condition de justifier d’un pass vaccinal en bonne et due forme, ou encore d’un test PCR négatif daté de moins de 48 heures, peuvent quitter le territoire national sans problème. Sauf que, des problèmes, de nombreux compatriotes en ont hélas rencontré auprès des services de la police aux frontières. Plusieurs Marocains désirant, en effet, entreprendre un déplacement à l’étranger pour motif de tourisme se sont vus embarqués dans un imbroglio davantage administratif que sanitaire. Plusieurs témoignages concordants rapportent que les voyageurs marocains peuvent se voir appelés à présenter une autorisation de déplacement exceptionnel, ou encore un justificatif du motif de voyage.
À certains, il a été expliqué que les directives du ministère de l’Intérieur n’autorisent le voyage à l’étranger que lorsqu’il s’agit de «cas de force majeure», MRE ou d’étrangers regagnant leur pays de résidence ou d’étudiants ou candidats marocains aux études à l’étranger. Que vaut donc le communiqué publié par le gouvernement ? À qui se référer dans une telle situation et les orientations de quel ministère suivre ? La situation est rocambolesque, voire aberrante. Monsieur Saad Dine El Otmani n’avait-il d’ailleurs pas saisi l’occasion d’un récent Conseil de gouvernement pour donner ses directives pour que la synchronisation des actions entre les départements soit optimale et qu’il n’y ait point de dissonances entre les différents ministères ? Instructions actées, soit dit en passant, par un communiqué officiel à l’issue de ladite réunion. On n’aura de cesse de le répéter : la partition jouée par une équipe gouvernementale, si elle n’est pas harmonisée, n’est ni plus ni moins qu’une cacophonie que seul le citoyen est sommé de subir, en fin de compte.
Meriem Allam / Les Inspirations Éco