Édito. Une flambée provoquée
Haro contre les spéculateurs sur les marchés de gros des fruits et légumes. L’État doit définitivement mettre fin aux agissements de ces intermédiaires qui font flamber les prix en les multipliant par 10, si ce n’est plus.
L’annonce de la suppression des droits de douane supplémentaires imposés par les autorités mauritaniennes sur les produits agricoles marocains n’a fait que les attiser.
C’est, d’ailleurs, la principale raison avancée par les maraîchers dans certains marchés de la capitale économique où les prix ont fortement augmenté.
Ainsi, la caisse de tomates de 30 kilos est, à titre d’exemple, vendue à 120 DH, soit 4 DH le kilo. Pour la pomme de terre, le prix au gros est de 2,5 DH le kilo. Idem pour l’oignon. Toutefois, les professionnels que nous avons sollicités balaient d’un revers de main ce prétexte.
Pour eux, les restrictions persistant sur certains produits, et la reprise qui peine encore à s’installer, influeraient négativement sur les prix mais de manière peu significative. Et pour cause, l’offre abondance d’un certain nombre de produits continue de caractériser le marché local, induisant souvent un excédent. Si cet excédent peut être exporté, la priorité est toujours accordée à l’approvisionnement local. Donc, dès que les prix flambent, les exportations, qui sont nécessaires pour que les producteurs maintiennent un équilibre financier, sont stoppées. Produire seulement pour le marché local n’est malheureusement pas rentable !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO