Édito. Blocages
Le torchon brûle entre les architectes et la mairie de Casablanca. Excédé par le traitement réservé à ses membres, le Conseil de l’Ordre des architectes du Centre est sorti de son mutisme.
Au point de convier la presse, lundi 6 mai, pour dénoncer les conditions de traitement des dossiers et s’insurger contre les blocages dans la délivrance des autorisations de construire et du permis d’habiter.
L’Ordre n’y va pas par le dos de la cuillère, allant jusqu’à qualifier ces obstructions de «total irrespect des dispositions du Règlement général de construction». Les architectes s’estiment, aujourd’hui, victimes «d’un engrenage administratif et acculés dans d’insoutenables circuits administratifs de délivrance des autorisations de construire». Ils comptent bien en finir avec les retards engendrés au niveau du guichet unique pour éviter toute forme de dérive.
Pour eux, le temps des promesses est révolu et la fin d’un «système désorganisé et dissocié de la réalité» a sonné. Ils appellent ainsi les responsables de la Commune de Casablanca à faire face à l’urgence de la situation. Des responsables qui, devant nos sollicitations, ont préféré botter en touche.
En tout cas, il est aujourd’hui temps de mettre fin à ces blocages afin d’éviter de faire fuir les investisseurs de la métropole économique, à la veille de l’organisation de deux événements sportifs de l’ampleur de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du monde 2030. Casablanca ne peut se permettre le luxe de s’en passer !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO