Diplomatiquement vôtre
La diplomatie marocaine s’affirme une nouvelle fois. La visite du Roi Abdallah de Jordanie ou celle du pape François l’ont illustré de la plus belle des manières. Ainsi, le Maroc a choisi de conférer à sa diplomatie arabo- arabe un caractère bilatéral au lieu de surfer sur la vague défaitiste d’un panarabisme qui n’ose plus dire son nom.
Le roi Mohammed VI a une nouvelle fois insisté sur le renforcement des liens diplomatico-économiques avec un pays ami, sans ingérence dans les choix des relations internationales des uns et des autres. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, en rappelant l’historique des relations du royaume avec les monarchies du Golfe et la nécessité puor les deux parties de les sauvegarder. Un message à peine voilé à l’égard de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, qui alimentent des amalgames qui n’ont aucun sens. Abou Dhabi, dont les relations avec Rabat étaient exemplaires, s’enfonce dans des sables mouvants depuis qu’elle a fait le choix d’interférer dans les affaires de certains pays arabes, avec des accointances dangereuses.
D’ailleurs, les services secrets de ce pays ont récemment essayé d’inviter des journalistes marocains, au prétexte d’une visite culturelle, à être très critiques à l’égard du PJD. Si l’on ignore la fi nalité d’un tel acte, on a appris que cela a fâché à Rabat. C’était comme verser de l’huile sur le feu de relations déjà touchées par des tirs d’amis. La visite du souverain pontife est venue confirmer l’ancrage d’un pays comme le Maroc dans l’histoire depuis au moins douze siècles. Les valeurs partagées et exprimées par les deux souverains montrent comment le Maroc prend de la hauteur quand il le faut, et surtout pourquoi notre histoire ne nous permet pas d’être des suiveurs. Le Maroc a ce que d’aucuns ne peuvent avoir par la magie de l’argent: le respect.