Dans l’oeil du cyclone

L’heure des contrôles fiscaux a sonné. L’administration des Impôts mène, pour le compte du Trésor, sa traditionnelle campagne d’«assainissement». Objectif : lui assurer sa part des revenus de la période covid. Une période qui, si elle a mis sur le carreau de nombreuses sociétés dans bon nombre de secteurs, a, à l’inverse, manifestement permis à plusieurs autres de considérablement améliorer leurs marges. C’est particulièrement le cas de l’industrie pharmaceutique qui semble aujourd’hui être dans l’œil du cyclone. Tous ou presque sont dans le viseur du fisc. Ils sont, dans leur majorité, inscrits à l’agenda des vérifications de comptabilité que les inspecteurs des impôts déroulent en ce moment. Les premières «descentes» ont commencé au milieu du mois dernier chez Sothema.

Les équipes de Younes Idrissi Kaitouni s’intéressent particulièrement à l’évaluation des stocks. Les «fameuses» dépenses de promotion et le poste «redevances», qui font aussi l’objet d’investigations rapprochées de l’Office des changes, sont étroitement scrutées. Sans oublier les facturations intra-groupes et entre sociétés-sœurs dans le cas des filiales de multinationales. Le secteur bancaire ne sera pas non plus épargné. Exit les majors du système qui sont déjà passés à la caisse l’an dernier, place aux «petits poucets».

Dans le collimateur des inspecteurs, trois établissements sont au programme. Le fisc veut s’assurer du traitement correct, selon sa doctrine, des provisions pour créances en souffrance. Ceci étant, dans l’extrême majorité des cas, la vérification fiscale se clôture par un accord à l’amiable. La pratique remonte à au moins une décennie. Logique, puisqu’il semble qu’elle va dans le sens du «win-win». Tout le monde y trouve finalement son compte.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO