Maroc

Viande brésilienne : après les rumeurs, professionnels et consuméristes rassurent

Les rumeurs sur la qualité des bovins importés du Brésil vont bon train. Après le gouvernement et les professionnels, c’est au tour des consuméristes  de monter au créneau pour apaiser les craintes des consommateurs. 

Des accusations qui sont pour l’heure infondées. Elles font suite au débarquement au Maroc, fin mars, d’une cargaison de 2.800 têtes de bétail importées du Brésil. Cette opération fait suite, rappelons-le, à une mesure prise par l’Exécutif dans le cadre de l’approvisionnement du marché national en viande rouge et du soutien à la stabilité de ses prix de gros.

Aujourd’hui, cette mesure suscite de nombreux débats autour de la qualité des produits en question. Les réactions sont nombreuses sur les réseaux sociaux, et c’est sur Twitter sans doute que les spéculations sont les plus vives. Pour certains, habitués à consommer une viande 100% Made in Morocco, les bovins importés du Brésil seraient bourrés de pesticide.

Pour d’autres, ils ne sont ni réglementés ni contrôlés par les services habilités de l’État au niveau des frontières. Des supputations qui sont sèchement démenties par les professionnels. Selon eux, les consommateurs n’ont aucune inquiétude à nourrir pour ce qui est de la qualité des viandes rouges importées, principalement du bœuf.

Les importateurs se veulent donc rassurants sur la qualité de cette viande, objet d’une forte demande durant le mois de Ramadan. Ils affirment que les bovins en question sont essentiellement nourris à l’herbe, gage d’une viande tendre et savoureuse. Pour ce qui est du volet sanitaire, ils rappellent que ces bêtes sont contrôlées dans des conditions extrêmes de manière à garantir aux citoyens un produit propre à la consommation. Même son de cloche du côté des défenseurs des droits des consommateurs.

Une viande d’excellente qualité 
Selon les consuméristes, les bovins en provenance d’Amérique du sud sont d’excellente qualité. Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC) est formel. Les animaux subissent, selon lui, un double contrôle. La preuve, explique le vétérinaire de formation, une commission a été dépêchée au Brésil pour s’assurer de la traçabilité de ces bovins, vérifier leurs carnets de vaccination et contrôler leurs conditions d’engraissement. «Les animaux élevés au Brésil et destinés au marché marocain sont en bonne santé», insiste Kherrati. Ce n’est pas tout puisqu’une fois arrivés au Maroc, ils sont soumis à un contrôle strict allant de la prise de sang à la mise en quarantaine en attendant leur abattage.
Par la suite, ajoute-t-il, des spécialistes prennent le relais pour veiller sur le contrôle de la qualité de la viande. À ce stade, seuls les morceaux salubres et propres à la consommation sont estampillés doublement (ovale et rectangulaire). Mieux, la viande en provenance du Brésil est présentée par Kherrati comme un produit moins gras, correspondant parfaitement au goût des Marocains, peu enclins aux substances bourrées de propriétés hydrophobes. Ces garanties, émanant tant des consuméristes que des professionnels, viennent ainsi s’ajouter aux assurances de l’Exécutif.
Pour rappel, la semaine dernière, Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole officiel du gouvernement, a rappelé que les produits importés respectent les normes de qualité requises et sont soumis à de multiples niveaux de contrôle. À noter que ce n’est pas la première fois que la viande brésilienne fait l’objet de reproches.
À l’instar d’autres pays – comme la Thaïlande, l’Iran ou la Jordanie – la Chine, l’un des plus gros importateurs de bœufs brésiliens, avait décidé de suspendre ses importations en provenance de ce pays d’Amérique latine, en février dernier, après la confirmation d’un cas «isolé» de vache folle dans une ferme de l’État du Para, situé au nord du pays. Cependant, le gouvernement chinois est revenu récemment sur cette décision. Le Brésil, premier exportateur mondial de viande bovine, avec huit milliards de dollars en 2022, a repris ses expéditions vers la Chine, qui est son plus gros client.

Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO



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