CarrièreMaroc

Une loi-cadre pour restructurer le secteur

Elle doit être débattue prochainement pour permettre à l’école privée de bien jouer son rôle en respectant le cahier des charges. L’école communale est la solution pour une bonne offre éducative dans les zones rurales et éloignées.

Le système éducatif au Maroc continue de souffrir de multiples maux malgré les avancées quantitatives réalisées ces dernières années. Aux questions des parlementaires en début de semaine, Khalid Samadi, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a essayé tant bien que mal d’apporter des réponses plus ou moins satisfaisantes. Plusieurs questions ont porté sur l’enseignement privé et ses dysfonctionnements, y compris l’absence de centres de formation des enseignants dédiés, la cherté des droits d’inscription et l’absence de contrôle. Le ministre qui considère l’enseignement privé comme un secteur partenaire, a indiqué que 459 écoles privées ont été contrôlées, dont 63% n’ont présenté aucun problème d’ordre pédagogique et 26% rencontrent quelques difficultés à cet égard. Depuis la dernière réforme des centres de formations des enseignants, le privé a le même droit que le public en matière de recrutement des lauréats. Mais tout le monde est d’accord que le secteur mérite une réforme en profondeur. C’est ce que prévoit en tout cas le projet de loi-cadre qui sera débattu prochainement au Parlement.

Ce texte englobe des mesures précises pour la restructuration de l’enseignement privé. La plupart des interrogations posées, cette fois-ci sur un ton de plaintes, ont porté sur l’enseignement dans le monde rural qui pâtit d’un manque avéré de moyens et d’infrastructures. Les députés ont dressé un tableau loin d’être reluisant de la souffrance des élèves dans les zones éloignées et montagneuses, obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour arriver à l’école. L’absence de toilettes et souvent de murs de clôture s’ajoute aux multiples déficits de l’école dans le monde rural. Certes, la plupart des écoles dans ces zones feront l’objet de réaménagements, selon le ministre, mais le besoin est tellement grand qu’il va falloir mettre encore plus de moyens financiers et logistiques pour sauver l’école rurale.

Samadi a expliqué dans ce sens que le transport scolaire, les routes d’accès à l’école, les cantines et les internats s’inscrivent dans une démarche horizontale mettant à contribution plusieurs départements. Mais comment trouver des solutions immédiates sans attendre les engagements stratégiques qui nécessitent une certaine synergie ? L’expérience pilote des écoles communales peut représenter une solution, une fois généralisée. En effet, ces écoles modèles proposent même un logement fonctionnel pour l’enseignant et toutes les commodités requises. Pour ce qui est du programme un million de cartables, lancé en 2008, les députés ont mis en avant les dysfonctionnements liés au ciblage. Ce programme qui porte aujourd’hui sur plus de 4 millions de cartables ne profite pas, selon un député, à la population nécessiteuse. Les cartables sont distribués dans les écoles concernées, mais sans différenciation entre les élèves. S’ajoute à cela le fait que les élèves ne reçoivent pas leurs cartables au début de l’année scolaire, mais un ou deux mois après son démarrage. Samadi l’a reconnu, ce programme rencontre certes des difficultés, mais celles-ci ne sont pas insurmontables. 


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