Une clinique juridique verra le jour à Rabat
La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Souissi a signé, à Rabat, une convention avec l’Association Adala, qui vise la création d’une clinique juridique. Son objectif : faciliter l’accès à la justice pour les populations défavorisées.
Une convention de partenariat pour la mise en place d’une clinique juridique au sein de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Souissi (FSJES-Souissi) a été signée, à Rabat, entre la faculté de l’Université Mohammed V-Rabat et l’Association Adala pour le droit à un procès équitable à Rabat. Signée par le doyen de la FSJES Souissi-Rabat, Azzedine Ghoufrane, et la présidente de l’association Adala, Jamila Sayouri, en partenariat avec Avocats sans frontières (ASF), la convention vise à mettre en place des services d’aide légale accessibles pour renforcer le pouvoir d’agir des justiciables.
Dans son allocution, Azzedine Ghoufrane a indiqué que «le lancement de cette clinique juridique s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux ayant pour but d’améliorer l’accès à la justice et la protection des droits humains des groupes les plus vulnérables, dont, en particulier, les femmes et les femmes migrantes». Baptisée «Justice pour toutes et tous», la clinique juridique aura pour vocation principale de faciliter l’accès à la justice pour les populations défavorisées, via l’apport d’une assistance juridique et légale aux personnes en situation de vulnérabilité et de fragilité.
Dans le cadre de ce dispositif, la mission des étudiants consiste à évaluer la situation qui leur est présentée par les justiciables, identifier les problèmes et les qualifier juridiquement, à informer la personne sur ses droits et obligations. Il s’agit aussi d’expliquer les démarches à accomplir et d’orienter la personne concernée vers les organismes, services ou professionnels compétents. «Ce service renforcera les capacités et les compétences légales des étudiants via des séminaires de formation encadrés par des enseignants, des avocats, des praticiens dans le domaine judiciaire et des représentants de la société civile», explique le doyen dans ce sens. Ce projet permettra par ailleurs, de contribuer à améliorer le positionnement de la faculté et son ouverture sur les problèmes de son environnement, en ce qui concerne la problématique d’accès des populations les plus vulnérables à la justice.
De son côté, Jamila Sayouri a assuré que «cette clinique permet d’intégrer et d’informer les étudiants sur le droit applicable à une situation donnée et de fournir gratuitement des services au sein des espaces de l’université au profit des citoyens défavorisés. Elle servira aussi à renforcer les capacités des acteurs d’aide légale pour assurer une prise en charge de qualité aux personnes en situation de vulnérabilité». À noter que ce projet s’inscrit dans le cadre du projet global piloté par l’association Adala et l’ONG Avocats sans frontières ASF-Bruxelles, qui est soutenue financièrement par la Direction générale coopération au développement et aide humanitaire (DGD-Belgique). En effet, le directeur régional MENA de l’ASF, Antonio Manganelle, a expliqué que le dispositif innovant de la clinique juridique joue un rôle pédagogique permettant aux étudiants de se former et de se familiariser avec un métier tout en leur développant une autre vision sur le monde. «Cet espace privilégié a également un rôle social servant à préparer les jeunes pour devenir des adultes et accompagner les personnes en situation de vulnérabilité n’ayant pas accès à la justice et à l’information juridique», a-t-il ajouté.
Sami Nemli / Les Inspirations Éco