Trois ans de prison pour El Mahdaoui
La justice a condamné ce jeudi le journaliste Hamid El Mahdaoui à trois ans de prison pour « non dénonciation d’une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l’Etat » après sa couverture du mouvement de protestation populaire du Hirak.
« Je ne conteste pas le fait d’être jugé selon le code pénal et non selon le code de presse, mais je demande à ce que le jugement soit juste et équitable », a dit le journaliste de 39 ans à la fin des audiences devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca.
Le directeur du site d’information Badil avait été arrêté en juillet dernier dans la ville d’Al-Hoceïma, pendant qu’il couvrait un rassemblement du mouvement du Hirak.
Il a été jugé pour avoir reçu un appel d’un Marocain résidant aux Pays-Bas évoquant « des armes destinées au Hirak » et n’avoir pas alerté la police.
« Je le considérais comme un fou, un menteur, ou comme quelqu’un qui cherchait à me piéger (…) je n’ai jamais pris ses dires au sérieux », s’est défendu El Mahdaoui.
Il a été jugé pendant neuf mois à Casablanca au côté de 53 prévenus pour leur participation au mouvement.
La justice a décidé en début de semaine de traiter son dossier séparément, les parties civiles représentant l’Etat et ses agents n’ayant pas demandé de sanctions contre lui.