Les Inspirations ÉCO : Quel est l’objectif de la création de nouvelles filières ?
Yasmine Benamour, administrateur directeur général du Groupe HEM
La création de nouvelles filières a pour objectif de répondre aux besoins du marché de l’emploi. Je rappelle, à ce titre, que le Groupe HEM a lancé l’an dernier «Med Métiers- L’Institut supérieur des métiers industriels» à Tanger. C’est un de nos projets de développement mené avec IFC-Banque mondiale dans le cadre de notre plan triennal 2015-2017. Dans un esprit citoyen, ce nouveau modèle d’institut privé, professionnalisant, axé métiers, mêle qualité et juste prix, et vise la formation Bac+3 d’un middle management en phase, justement, avec les besoins économiques de notre pays. Med Métiers s’adresse ainsi à des catégories économiquement plus faibles et couvre, en plus d’un coût des études relativement modéré, un système complémentaire de crédit-études. Il est complètement distinct de HEM «Grande école» Bav+5.
Serge Delle-Vedove, directeur adjoint École centrale Casablanca
La création de l’École centrale Casablanca est en elle-même une nouvelle filière : filière ingénieur généraliste. L’objectif de cette création est clairement de fournir au Maroc des ingénieurs d’un type nouveau, plus polyvalents, plus tournés vers l’innovation et la maîtrise de la complexité, ayant de véritables capacités de leadership et d’autonomie. Dans ce cadre de formation généraliste, en 3A, l’ECC propose à ses élèves d’approfondir un grand enjeu de société (options) ainsi qu’un métier (filières métiers). Deux options adaptées aux enjeux et défis majeurs du royaume seront proposées à partir de la troisième année, en 2017: Énergie et Génie industriel. Deux filières métiers seront proposées dès la rentrée prochaine: Manager et Entrepreneur. Au-delà de la formation d’élèves ingénieurs locaux, notre objectif à court terme est d’attirer les élèves ingénieurs des autres Écoles centrales, ou d’autres institutions de formation supérieure, de manière à les former aux spécificités des enjeux et de l’économie africaine, que ce soit en entreprenariat social, ou sur les thèmes des énergies renouvelables et de la transformation industrielle, ou sur les applications innovantes du Big data en Afrique. Tous ces partenariats et projets de recherche se construisent à mesure que notre première promotion d’élèves, arrivée en 2015, poursuit son cursus. Cette promotion est, d’ores et déjà, internationalisée, puisqu’elle comprend des étudiants de nationalités marocaine, française, ivoirienne, camerounaise…
Aziz Fassouane, directeur de L’ENCG-Settat
L’offre de formation et sa diversité est un des axes importants dans le projet de développement de l’ENCG de Settat. Elle doit répondre à plusieurs critères et principalement une bonne adéquation avec le marché de l’emploi et une bonne qualité de formation. Nous veillons à l’ENCG de Settat à ce que nos filières soient attractives pour former le manager de demain ayant 3 dimensions : individuelle, culturelle et professionnelle. L’objectif de ces filières est de donner à nos lauréats des compétences académiques et transversales et leur permettre une bonne insertion professionnelle. Aussi, pour pouvoir proposer de nouvelles filières, il faut absolument rester en veille pour savoir s’adapter avec les besoins en termes de compétences des ressources humaines que nécessitent les grandes visions stratégiques du pays, des entreprises et du milieu socioéconomique. C’est pour cela qu’il faut que les établissements de l’enseignement disposent de référentiels de compétences nationales qui n’ont pas vocation à définir des contenus d’enseignement, des volumes horaires ni des méthodes pédagogiques, qui relèvent naturellement de l’autonomie des établissements et de la liberté pédagogique de leurs enseignants. En revanche, ils définissent des objectifs de formation, exprimés en termes de compétences à acquérir tout au long de la formation.
Thami Ghorfi, président de l’ESCA EM
Les programmes de formation ont pour objectif de doter leurs apprenants de connaissances et de compétences leur permettant de réussir leurs projets professionnels, de créer des entreprises ou de poursuivre des études ultérieures. Leurs contenus doivent donc répondre aux besoins et exigences de notre économie en émergence et de la mondialisation. Pour ESCA École de Management, la dimension internationale est majeure, notre économie est engagée dans la mondialisation depuis des années et nous devons proposer des talents qui savent agir dans cette dynamique. Notre offre de formation à ESCA EM répond tout d’abord aux exigences du ministère de l’Enseignement supérieur en tant qu’école reconnue par l’État, elle est aussi adaptée aux besoins du marché de l’emploi et au contexte socioéconomique de notre région. En ce sens, nous avons enrichi les ouvertures du parcours Grande École par deux nouveaux partenariats internationaux. ESCA École de Management a en effet rejoint le réseau QTEM «Quantitative Techniques for Economics and Management» dans l’objectif de répondre à des besoins de profils pointus en entreprises. Ce réseau réunit 22 institutions des meilleures dans le monde telles que HEC Lausanne, Solvay Brussels School of Economics and Management, EDHEC Business School, Universiteit van Amsterdam, HEC Montréal, Politecnico di Milano, Goethe-Universität Frankfurt am Main, BI Norwegian Business School, LUISS Guido Carli,.. ESCA École de Management est actuellement la seule école africaine du réseau QTEM. Nous formons à travers le QTEM des profils maîtrisant l’outil analytique au service de la prise de décision des entreprises, au moment où la dimension quantitative redevient essentielle pour la prise de décisions managerielles. Nous avons également signé un partenariat avec la prestigieuse HEC Montréal permettant aux bacheliers d’intégrer HEC Montréal pour l’obtention du Bachelor en Administration des Affaires après 2 ans à ESCA École de Management à Casablanca.
Amine Bensaïd, président de l’Université Mundiapolis
Pour résumer en quelques mots, je dirais : l’objectif pour nous et de servir l’employabilité de nos étudiants. En effet, notre conviction est que le diplômé Mundiapolis doit être doté de compétences qui l’outillent pour développer sa capacité à offrir une valeur ajoutée mesurable à son employeur. Outre les compétences transversales, les employeurs ont souvent des besoins et des attentes en termes de compétences-métiers. Il est alors précieux que notre lauréat ait un potentiel réel de devenir un spécialiste de haut niveau de son domaine de formation et, qu’au-delà de ce bagage universitaire, il doit également être doté d’une agilité culturelle et d’un «mindset» pour réussir sa vie professionnelle. C’est dans ce double objectif que l’Université Mundiapolis développe régulièrement de nouvelles filières, en puisant dans une intelligence collaborative avec ses partenaires en Entreprise et ses partenaires parmi les institutions académiques à l’international. C’est ainsi que nous disposons de 38 filières toutes accréditées dans 5 grands pôles d’enseignement, avec 21 parcours en double diplomation internationale, et 28 parcours assurant une grande proximité à l’Entreprise (incluant également les cours du soir et week-end) de niveau licences professionnelles, M1 et M2, Masters spécialisés et Doctorat in Business Administration (en partenariat avec l’Université de Nice-Sophia Antipolis).
Mohamed Knidiri, président académique de l’Université privée de Marrakech
Derrière la création de nouvelles filières ou de nouveaux programmes réside toujours le même objectif: former les compétences humaines dont les entreprises ou, un domaine d’activité socio-économique ont besoin. Pour ce faire, nous devons avoir une vision claire de ces besoins en compétences des employeurs, pour adapter notre offre de formation à la demande de ces derniers. Les entreprises ont vu évoluer leurs exigences en termes de compétences, notamment ces dix dernières années. Une des difficultés majeures, aujourd’hui pour ces dernières, réside dans le fait de trouver des profils spécialisés et en même temps multi-compétents. On demande par exemple aujourd’hui à un ingénieur d’avoir de très fortes capacités managériales. Nos filières scientifiques ont intégré cette donne et forment ces profils hybrides. Nous lançons par exemple en partenariat avec l’EM Lyon Business School un double cursus permettant aux étudiants des programmes scientifiques et ingénieurs de l’UPM d’acquérir une double compétence scientifique et managériale. Ce sont, comme je l’ai dit, des profils très prisés aujourd’hui par les employeurs pour qui ces profils présentent un intérêt très fort pour leur capacité à traiter avec le client, prendre en main une équipe et mener à bien les projets dont ils ont la responsabilité. L’heure est plus que jamais à la double compétence.
Haris Hassabis, président de l’Université internationale de Casablanca
Université privée ouverte en 2010 et reconnue par l’État, l’Université internationale de Casablanca poursuit, depuis sa création, une démarche d’excellence continue qui vise à proposer des études supérieures innovantes et de qualité, seules à même de garantir l’employabilité des jeunes au Maroc et dans le monde. À ce titre, l’UIC a récemment annoncé le renforcement de son pôle Sciences de la Santé avec la création de 5 nouvelles filières de niveau Bac+3 et Master dès la rentrée universitaire 2017-2018. Ces filières couvrent plusieurs champs d’études : Sciences infirmières, Biotechnologie et Santé, Kinésithérapie du Sport Orthophonie, Clinique, Nutrition Humaine, Sécurité Sanitaire des Aliments et Santé. Elles vont permettre de consolider notre offre académique dans le domaine de la santé. L’UIC a également étoffé son pôle Executive avec la création de 6 nouvelles filières, qui seront effectives à partir de novembre 2017 et qui comprennent 3 nouveaux Executive MBA (Banque & Services Financiers, Management Associatif et Projets Solidaires, Management de la Technologie et de l’Innovation) et 3 nouveaux Executive Mastère (Audit interne, Gouvernance et Risque Management, DATA Sciences, Psychologie du Travail et Coaching professionnel).
Les Inspirations ÉCO : Quelle importance accordez-vous aux partenariats internationaux ?
Yasmine Benamour, administrateur directeur général du Groupe HEM
Bien qu’étant une école marocaine et fière de l’être, HEM a toujours intégré la dimension internationale dans ses programmes et œuvré en faveur de la signature de conventions avec des établissements internationaux prestigieux. Nous disposons ainsi à ce jour de partenariats avec une cinquantaine d’établissements tels que Sciences Po Paris, Dauphine, IAE Lyon, Kedge, Néoma, Ieseg, Louvain School of Management, Institute of Management Technology – Delhi, Solvay Brussels School, Munich Business School, Kongju National University – South Korea, Regent’s University London, Florida State University, Rotterdam University et bien d’autres encore. Ces partenariats intègrent des échanges d’étudiants, d’enseignants, d’expériences, voire des doubles-diplômations avec certains partenaires.
Serge Delle-Vedove, directeur adjoint École centrale Casablanca
L’ECC permet aux étudiants de commencer leur cursus dans une école marocaine, tout en se donnant l’opportunité de réaliser un cursus international. En effet, le parcours de tout élève diplômé de L’École Centrale Casablanca comprend obligatoirement une expérience internationale, d’au moins 6 mois. Cette expérience pourra se dérouler de manière privilégiée dans les autres Écoles Centrale. Pour les élèves qui le souhaitent, ils pourront réaliser des parcours beaucoup plus longs à l’étranger, pouvant aller jusqu’à 2 années complètes dans le cas du parcours recherche pour des élèves souhaitant approfondir un domaine d’excellence et le poursuivre par une thèse.
Aziz Fassouane, directeur de L’ENCG-Settat
Nous avons plusieurs partenaires universitaires publics et prives, des business School, à l’étranger comme la France, la Belgique et les états Unis. Nous sommes en négociations avec d’autres partenaires en Espagne et en Chine. L’objectif de ces partenariat c’est encourager la mobilité des enseignants et des étudiants ainsi que la coopération dans le domaine de la recherche scientifique. Dans le cadre de la mobilité internationale, chaque année, environ 70 étudiants partent à l’étranger pour poursuivre leurs études et revenir à l’école. Permettez-moi de saisir cette occasion pour féliciter tous nos étudiants ayant bénéficié de cette mobilité pour leurs excellents résultats qu’ils obtiennent lors de leurs séjours dans ces établissements. Ceci renforce notre notoriété à l’international, la reconnaissance de nos formations et nos diplômes ainsi que la qualité du personnel pédagogique de notre école.
Thami Ghorfi, président de l’ESCA EM
ESCA Ecole de Management a fait de l’international un de ses axes stratégiques depuis de très longues années. Nous avons ainsi initié depuis notre création, il y a 25 ans, des partenariats internationaux pour offrir à nos étudiants des opportunités d’études sans pareil. Aujourd’hui, nos étudiants peuvent bénéficier de l’accès à 93 institutions de rang mondial dans 45 pays sur les 5 continents. Ces partenariats consistent en des doubles diplômes, des programmes d’échange semestriels ou annuels et des voyages d’études. Cette année, de nouvelles formules de partenariats s’ajoutent à notre actif. Il s’agit en l’occurrence de programmes en doubles diplômes avec NEOMA School of Business et EM Normandie, de nouvelles possibilités de bourses à l’international et de nouveaux partenariats d’échange dans des pays émergents (Chile, Brésil, Argentine, Chine,…). Ceci en plus du programme Bac 2+2 lancé en partenariat avec la prestigieuse HEC Montréal, et du programme QTEM qui a pour but de former aux techniques quantitatives nécessaires à la prise de décision dans un contexte international. En intégrant ESCA Ecole de Management, nos étudiants ont ainsi l’avantage de vivre des expériences académiques, culturelles et linguistiques exceptionnelles. Ils sont plus de 250 à avoir expérimenté cette aventure et nombreux sont aussi ceux qui ont décroché des stages et emplois suite à leurs expériences internationales au cours des échanges.
Amine Bensaïd, président de l’Université Mundiapolis
Nous avons déjà conclu une quinzaine de partenariats avec de prestigieuses institutions d’enseignement supérieures puisque nous proposons 21 parcours en double, voire triple, diplomation au sein de nos filières. Ces partenariats ont été conclus dans la région (ENCG, Université Hassan II, Université Mohammed V…), en Europe (Staffordshire University en Angleterre, Sciences Po Bordeaux, Nice-Sophia Antipolis, IAE Grenoble, Bahcesehir University …) et aux Etats-Unis (Auburn University). L’année prochaine, nous poursuivons notre politique de partenariats par le rapprochement avec de nouvelles institutions, aux États-Unis avec un leader Americain de l’ « experiential learning » et en Europe notamment en Espagne et en France et cela avec un focus particulier pour la santé et l’ingénierie. L’appartenance au premier réseau panafricain d’universités privées arrive avec une perspective importante de développement de partenariats dans l’objectif toujours de renforcer la mobilité internationale et l’agilité culturelle de nos étudiants et enseignants-chercheurs. D’autres partenariats seront également conclus visant à booster notre programme de stages à l’international.
Mohamed Knidiri, président académique de l’Université privée de Marrakech
L’Université Privée de Marrakech est une université ouverte sur le monde. Nous avons, au fil des années, formé un solide réseau de partenaires. Ces partenariats avec des écoles et universités marocaines mais également étrangères bénéficient à l’ensemble de la communauté UPM, étudiants, comme professeurs. L’Université Privée de Marrakech attache une importance particulière à l’internationalisation du profil de ses étudiants. Les futurs ingénieurs ou managers que nous formons seront nécessairement amenés à évoluer au sein d’une économie aujourd’hui mondialisée et devront faire appel à leurs compétences interculturelles. Cette donne est intégrée à nos cursus avec l’apprentissage des langues étrangères, obligatoire dans tous nos programmes, mais également des cours de management interculturel. Nous avons décidé de pousser la chose encore plus loin dès cette rentrée universitaire 2017-2018 avec le lancement du track international, accessible à l’ensemble des nouveaux étudiants UPM. Ce track leur permettra de suivre un véritable parcours d’études international avec des enseignements en anglais, l’échange chez nos partenaires et nos autres campus UPM à l’étranger et un minimum de 3 stages à l’étranger. La coopération internationale nous a également permis d’intégrer cette année le projet MARMOOC qui réunit de grandes universités d’Espagne, de Belgique, de Bulgarie, de Suède, de France et le réseau des universités des capitales européennes (UNICA) ainsi que 6 universités marocaines. MARMOOC a pour but de mettre en place la première plateforme marocaine de diffusion de cours en ligne. Ces cours mettront l’accent sur des domaines considérés comme prioritaires au Maroc et qui sont l’économie et l’administration des affaires, le droit, les sciences, l’ingénierie, la pêche, l’agriculture et la santé.
Haris Hassabis, président de l’Université internationale de Casablanca
L’UIC adopte depuis sa création un positionnement international illustré par notre appartenance à Laureate International Universities, le premier réseau d’universités privées au monde avec une communauté de plus d’un million d’étudiants. Cette appartenance nous permet de mettre en place des partenariats endogènes durables avec des universités de classe internationale membres du réseau Laureate. Mais l’UIC est également engagée dans des partenariats exogènes avec des universités extérieures à Laureate. Quel que soit la forme de nos partenariats, ces derniers sont guidés par les mêmes impératifs : la recherche de l’excellence, de la diversité et de la performance afin d’assurer le meilleur avenir pour nos étudiants.