Talbi Alami : «J’ai fait le recensement et je procède au nettoyage du processus d’exécution des projets»
L’exécution des appels d’offres pour prendre en charge les programmes conçus par le ministère de la Jeunesse et des sports pose problème pour Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, qui s’attelle sur sa prompte résolution.
Après avoir effectué un recensement, Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, lève le ton pour rappeler les règles d’un processus de construction sain des projets. Pour le ministre, il s’agit tout d’abord et avant tout d’un «nettoyage» des pratiques malsaines qui obstruent le bon déroulement de la procédure de construction des espaces dédiés aux activités sportifs. «J’ai réalisé un recensement et je suis en train de résoudre les lacunes relevées, notamment celles liées au manque -parfois- d’argent ou encore, aux entreprises qui se sont désistées ou qui n’ont pas achevé leur travail», nous a-t-il affirmé.
Selon Talbi Alami, c’est l’ensemble des appels d’offres ouverts entre 2002 et 2016 qui ne sont pas clôturés. Cette situation est à la base de problèmes tels la réception des infrastructures et des équipements sportifs ainsi que la mauvaise gestion financière qui provoque le mécontentement des entreprises responsables de la construction des projets. Ce qui pousse lesdites entreprises à solliciter la Justice pour réclamer leurs dus alors que le ministère a 600 MDH en circulation dans les provinces et les préfectures. «C’est donc une gestion malsaine», a-t-il asséné.
Nécessité d’une répartition des tâches
Pour Talbi Alami, le «qui fait quoi» est une question primordiale. Chacun doit assurer la tâche qui lui échoit et en bonne et due forme ; à commencer par les cadres du ministère eux-mêmes. «Les cadres du ministère ne sont pas des spécialistes de la construction mais de l’animation sportive et socioéducative. Ces derniers se rencontreront donc dans leur mission, et le travail de construction sera confié à la Direction des équipements publics (DEP) qui est spécialiste dans l’élaboration des appels d’offres, le suivi et la gestion des chantiers ainsi que la signature d’une convention pour déléguer des fonds selon le programme que les fonctionnaires du ministère auront arrêté d’un commun accord avec les communes et les fédérations. L’exécution sera donc confiée à la DEP», a fait savoir le ministre.
Les étapes du processus d’exécution
Le premier niveau est la conception globale qui réside dans l’identification des besoins pour définir le lieu d’intervention afin de créer un équilibre spatial et permettre à l’ensemble de la population nationale de profiter des équipements sportifs et socioéducatifs.
Le second niveau réside dans l’intervention. «Contrairement à ce qui se faisait auparavant où c’étaient les cadres du ministère qui réalisaient les travaux à travers les entreprises qui ne sont pas spécialistes des appels d’offres et encore moins techniciennes de la construction, l’exécution d’un programme après sa conception passera désormais par les mains de la DEP avant que le département (ministère) n’assure la gestion et l’animation de l’infrastructure», a-t-il expliqué.
Sur un autre registre et afin d’expliquer ce qui demeurerait jusqu’à présent flou pour certaines gens, Talbi a réagi sur le traitement réservé par le rapport de la Loi de finances 2018 à cette question des appels d’offres, affirmant que le PLF n’a aucun rapport avec le sujet en question, mais plutôt avec un système de paiement qui avait créé un problème en termes de gestion dans l’ensemble des établissements dédiés au sport, en ce sens qu’il est devenu impératif pour le citoyen de payer des frais pour profiter de ces espaces ; ce qui va à l’encontre de l’objectif ultime des programmes du ministère de la Jeunesse et des sports, à savoir : profiter d’un service public GRATUITEMENT.