Secteur bancaire: moins d’agences à cause de la digitalisation ? (VIDEO)
Face à une conjoncture internationale marquée par un mouvement inflationniste sans précédent, revoir la politique monétaire s’impose. Pour endiguer l’inflation, les banques centrales ont opté pour la révision à la hausse des taux directeurs, et les banques restent en front-office. Younès Benjelloun, directeur général de CFG Bank, s’est prêté au jeu de «l’Invité des ÉCO». Il a répondu à trois questions sur la digitalisation. Extraits et vidéo.
Comment les banques contribuent-elles encore au développement de la bancarisation ? Et comment réussir l’inclusion financière ?
CFG demeure une banque de petite taille avec un réseau pas très dense. On ne peut prétendre avoir vocation à encourager la bancarisation au Maroc. Par contre, je peux constater que, sur les 20 dernières années, le niveau s’est amélioré de manière notable. Ceci dit, il reste encore à faire. Avec les actions de l’État, le mouvement va certainement s’accélérer grâce à la digitalisation, notamment à travers les aides directes qui seront distribuées probablement via des canaux digitaux. Une manière de réduire le cash qui coûte cher au pays. Ce sont des coûts astronomiques qui sont dépensés chaque année pour gérer le cash.
Le secteur bancaire s’est fortement digitalisé, qu’apporte-t-il en termes de performance ?
Il est important de définir la digitalisation, du point de vue du client, qui veut tout faire à n’importe quel moment. Sur ce volet, les banques ont fait un pas de géant à travers les applications mobiles. Actuellement, l’accès aux informations de base est digitalisé. La prochaine étape reste la gestion des demandes de crédit dont la procédure est digitalisée, sans se déplacer, chose qui se fait d’ores et déjà dans d’autres pays. De nouvelles fonctionnalités vont devoir se créer et se développer.
Le nombre d’agences aura ainsi tendance à diminuer davantage ?
Les chiffres l’attestent. En 2021, le système bancaire a perdu entre 70 et 80 agences, ce qui est assez inéluctable. Lorsqu’il y a une rupture technologique, il y a des répercussions. L’ère est à l’optimisation des agences.
