Science week de l’UM6P : un livre blanc à venir sur les transitions (VIDEOS)
La 4e édition de la «Science Week», dont le coup d’envoi a été donné ce lundi au palais des congrès du campus de Benguerir de l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), sera couronnée par la publication d’un livre blanc des transitions. Ce dernier rassemblera les hypothèses, réflexions et propositions de solutions nées de cette semaine d’échanges.
Penser les transitions comme une réponse fondamentale à l’ère actuelle des polycrises ! Une question qui se trouve actuellement au cœur des épreuves auxquelles le monde, en général, et la communauté scientifique, en particulier, sont confrontés. Le thème s’est imposé au cœur des discussions menées dans le cadre de la 4e édition de la Science Week de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) dont le coup d’envoi a été donné, ce lundi, au palais des congrès relevant du campus de Benguerir.
Après la thématique de la «complexité», c’est la question des «transitions», qui a fédéré, à l’instar des rencontres précédentes, un parterre de penseurs, de scientifiques et de philosophes dans le cadre de ce rendez-vous scientifique et annuel. «Le monde traverse aujourd’hui plusieurs crises, notamment les changements climatiques, la sécurité alimentaire et la transition digitale, d’où l’impact de cette transition sur le futur de l’emploi, la santé et l’éducation», a expliqué Hicham El Habti, président de l’UM6P.
«Aujourd’hui, notre objectif est de ramener les chercheurs et les penseurs qui traitent de cette transition pour que l’Université puisse donner à ses étudiants l’opportunité d’échanger autour de ce sujet afin de trouver des solutions liées à ces changements et à ces transitions», a-t-il poursuivi.
Les transitions en question
Ce rendez-vous scientifique sera couronné par la rédaction d’un livre blanc des transitions englobant les hypothèses, les réflexions et les propositions de solutions qui vont surgir cette semaine de la science, a été imposé pour des questions évidentes.
«L’être humain est en négociation permanente de sa place dans cet univers, avec tous les changements qui se produisent les uns après les autres. De ce fait, les transitions impliquent une approche transdisciplinaire faisant appel à toute la communauté scientifique, notamment les climatologues, les physiciens, les mathématiciens, les sociologues et les urbanistes, afin de mettre sur la même table ces points de vue que la science peut déployer pour améliorer la qualité de vie des humains», souligne Sâad Tazi, chargé de mission auprès du président de l’UM6P.
Au-delà du point de vue économique, financier et politique, la transition, proprement dite, doit passer par une transition intérieure qui impose une transformation des modes de vie, notamment une transition des mentalités avec la volonté de changer les choses.
Selon Raphaël Liogier, directeur scientifique de l’Institute for Advanced Studies de l’UM6P, «les transitions dont nous avons besoin peuvent surgir de l’Afrique, ce qui constitue l’originalité de cette université. Le fait d’aborder ce thème démontre que l’Afrique peut être une partie de la solution et inventer des solutions étant donné que le point de vue n’est pas forcément lié au volet industriel habituel».
De la transition à la transformation
Toujours selon Raphaël Liogier, «au-delà du point de vue économique, financier et politique, la transition, proprement dite, doit passer par une transition intérieure qui impose une transformation des modes de vie, notamment une transition des mentalités avec la volonté de changer les choses».
Par ailleurs, au cours de cette 4e édition, plusieurs scientifiques, penseurs et philosophes de renommée mondiale ont répondu présents à ce rendez-vous scientifique, notamment Fouad Laroui, professeur d’épistémologie, qui a expliqué l’essence même de la semaine scientifique lors de la cérémonie d’ouverture de cet évènement. La question des «transitions» a été développée en profondeur par Raphaël Liogier, ainsi que Daniel Dennett, philosophe de la cognition et professeur au Centre d’études cognitives de l’université Tufts de Medford dans le Massachusetts.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
