Santé au travail : des experts internationaux réunis à Marrakech
Depuis le 28 avril, et jusqu’au 3 mai, la Ville ocre abrite le 34e Congrès international de la santé au travail (International Congress on Occupation Health – ICOH), sous le thème : «Améliorer la recherche et les pratiques en santé au travail». La rencontre vise à asseoir les valeurs de la santé et de la sécurité au travail à l’échelle universelle.
La santé au travail constitue, aujourd’hui plus que jamais, un impératif incontournable au sein de l’entreprise. Ce paramètre professionnel se revendique comme une garantie d’un environnement professionnel favorable qui implique notamment l’engagement mutuel entre l’employeur et ses employés en vue d’atteindre les objectifs de développement dans les conditions les plus optimales.
Sur le plan mondial, cette valeur professionnelle occupe le devant de la scène via l’organisation de séminaires dédiés et la publication de revues scientifiques. C’est dans ce contexte que se tient à Marrakech le 34e Congrès international de la santé au travail (ICOH 2024) dont le programme comprend un ensemble de panels qui scrutent les dernières évolutions de l’application de la santé au travail. Plus de 1.500 professionnels, chercheurs, académiciens, décideurs politiques et représentants d’organisations internationales participent à ce colloque d’envergure internationale.
JESA, leader continental
Partenaire Platinium de l’ICOH 2024, JESA, leader africain des services de conception, d’ingénierie, de réalisation de projets et de gestion d’actifs, y opère notamment la promotion de sa marque NEFS (No Exception For Safety) en vue de conclure sur-place des partenariats avec des opérateurs africains et internationaux.
«La sécurité de nos collaborateurs et de nos partenaires est au cœur du business model de JESA. Il s’agit d’une valeur ancrée dans notre identité et ADN. L’ensemble de nos équipes veillent à l’intégration des aspects de sécurité durant les diverses phases d’exécution des projets. En effet, l’exécution ne peut se faire sans impliquer notre écosystème et nos partenaires. La sécurité est, donc, notre driver principal pendant le processus achat et durant la sélection des contractants qui seront amenés à nous accompagner sur site», indique Fatima-Ezzahra Nbou, cheffe de projet Mining and Industry chez JESA.
NEFS incarne ainsi la vision d’une Afrique qui met la sécurité au premier plan dans tous les aspects de son développement. Pour sa première participation à l’ICOH, l’Institut canadien de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a pour objectif de présenter les résultats de ses travaux scientifiques en matière de santé au travail des populations vulnérables. L’Institut canadien subventionne notamment la recherche universitaire et accorde des bourses pour étudiants. Son laboratoire analyse environ 35.000 échantillons par année provenant de 250 types de contaminants en milieu de travail.
«Nous allons lancer durant ce congrès un réseau francophone dédié à la santé et la sécurité au travail composé, entre autres, de 9 pays africains francophones, parmi lesquels le Maroc, la Tunisie, la Côte d’Ivoire et le Bénin, et ce, en étroite collaboration avec Abdeljalil El Kholti, président de l’ICOH 2024 et responsable de l’Unité de santé au travail de la FMPC», indique Lyne Sauvageau, PDG de l’IRSST.
Prévention des facteurs de risque
Pilier de la santé au travail, la médecine du travail est présente en force via notamment la présence d’un bon nombre de médecins spécialisés affiliés à des organismes internationaux et scientifiques.
«Le caractère international de l’ICOH 2024 nous permet d’enrichir notre réseau de coopération afin de pouvoir rester au courant de l’actualité mondiale en matière de médecine du travail et d’y prendre part», explique Sara Soltani, membre du bureau de l’Association MOHA et professeur-assistante en médecine du travail à l’unité dédiée de l’hôpital Ibnou Rochd de Casablanca.
Pour Abdelhak Azdad, neuropsychologue à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), l’intérêt de ce forum international réside notamment dans la présentation des missions de l’Observatoire de la qualité de vie au travail (0QVT) affilié à l’UM6P, ainsi que dans le développement des stratégies de prévention des facteurs de risque et de gestion de la santé mentale et physique au travail.
«Nous ciblons l’établissement de partenariats avec des entreprises et des médecins de travail ici présents afin de promouvoir des pratiques éthiques et durables de manière à renforcer le bien-être global des employés et la performance organisationnelle», indique-t-il.
Développer la santé au travail
La Commission internationale de la santé au travail (CIST) est un organisme professionnel non gouvernemental international dont les objectifs sont de favoriser le progrès scientifique, la connaissance et le développement de la santé et de la sécurité au travail sous tous ses aspects. Elle a été fondée en 1906 à Milan sous le nom de Commission permanente de santé au travail. Aujourd’hui, l’ICOH est la principale société scientifique internationale dans le domaine de la santé au travail, avec plus de 2.000 professionnels issus de 110 pays.
Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO