Maroc

Rose à parfum : Les distillateurs tablent sur l’AOP

Bien que l’eau de rose ait obtenu cette année son Appellation d’origine protégée (AOP), la filière continue de pâtir de la commercialisation de l’eau aromatisée, produite à partir d’eau et d’extraits aromatiques de synthèse.

La filière de la rose à parfum a une nouvelle fois fêté sa récolte, du 10 au 13 mai à Kelâat M’Gouna, à l’occasion de la 56e édition du Salon international de la rose à parfum, qui intervient chaque année au printemps. La production a connu une baisse, du fait des aléas climatiques qu’on connus les vallées du Dadès et du M’Goun. «La vague de froid a affecté la production de cette année. La production est estimée à 3.000 tonnes contre 3.900 l’année dernière à cause de la gelée et du prolongement de la période du froid hivernal jusqu’à la période de la floraison», explique Salah Aghezzaf, directeur de l’Office régional de mise en valeur agricole de Ouarzazate (ORMVAO).

Les coopératives continuent de procéder à la distillation de pétales de toses à Kelâat M’Gouna et Boumalne-Dadès. Mais bien que l’eau de rose ait obtenu cette année son Appellation d’origine protégée (AOP), la filière continue de pâtir de la commercialisation de l’eau aromatisée, produite à partir d’eau et d’extraits aromatiques de synthèse (à faible coût). De ce fait, elle est le produit le plus touché par la fraude. Cette eau est généralement fabriquée à l’étranger et importée au Maroc à des prix lui permettant de concurrencer l’eau distillée de rose dans son terroir d’origine, à savoir Kelâat M’Gouna et Boumalne-Dadès. «L’Appellation d’origine protégée (AOP) de l’eau de rose n’aura un impact effectif que durant les prochaines campagnes puisqu’elle est intervenue avant la production. La prise de conscience commence, elle, à se faire avec une place réservée cette année aux coopératives produisant l’eau naturelle et distillée», ajoute Aghezzaf.

S’agissant de la Maison de la rose, les travaux de construction ont été entièrement réalisés, et c’est la scénographie relatant l’histoire de la rose qui est en cours d’achèvement, selon l’ORMVAO. Par ailleurs, ce projet a fait l’objet d’une convention signée en marge de la 52e édition du Festival des roses en 2014. Ladite convention a été conclue entre la province de Tinghir, l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) et la Fédération interprofessionnelle marocaine de la rose à parfum (Fimarose). D’une enveloppe budgétaire de 2 MDH, la Maison de la rose sera le siège de la Fimarose. Le site abritera également un musée dédié à cette plante qui a déjà bénéficié de l’Indication géographique protégée (IGP), demandée et obtenue par l’ORMVAO. De plus, la Maison de la rose accueillera aussi une salle de conférence, un hall d’exposition, un laboratoire de recherche appliquée, un jardin expérimental et un parking pour recevoir les visiteurs.


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