Les projets prioritaires validés par les élus
Le programme de l’actuel Conseil régional de Casablanca-Settat, examiné lors de la session ordinaire qui se tient les 6 et7 mars à Benslimane, marque la fin de la période transitoire imposée par le nouveau découpage. L’exécution du PDR se fera après la signature d’un contrat État-région, des conventions spécifiques de mise en œuvre et la création d’une agence d’exécution des projets.
La tenue de la session ordinaire du mois de mars à Benslimane voulait avant tout lancer un signal fort des grands élus de la région quant à leur engagement à mettre fin à l’enclavement de plusieurs zones d’ici la fin de l’année 2018, et ce à travers le programme des routes rurales et de la généralisation du raccordement à l’eau potable. C’est le président de la région Mustapha Bakkoury qui a lancé les travaux de cette session étalée sur deux jours, et qui devra approuver le Plan de développement régional (PDR) qui forme le programme de mandat du conseil. À l’heure où nous mettions sous presse, les élus poursuivent leur examen du document final avec la traditionnelle séance des interventions des groupes représentés au sein du conseil.
Pour le président de la Commission des finances au sein du conseil, Ahmed Cherkaoui, «le plan de développement arrive au stade final de l’approbation qui constitue un outil de travail au cours de ce mandat. Il y a plusieurs propositions qui seront discutées au cours de cette session, qui veulent renforcer l’intervention du conseil régional dans les volets de l’amélioration des infrastructures au sein de l’ensemble des provinces de la région». Pour le même élu, «les secteurs prioritaires s’articulent autour de l’investissement, la mobilité et la formation». Le programme du mandat de l’actuel Conseil régional de Casa-Settat qui a été examiné lors de la session ordinaire tenue en deux jours à Benslimane marque la fin de la période transitoire imposée par le nouveau découpage et qui a mis en lumière les grandes disparités au sein de la région avec quatre champs d’intervention qui ont été définis par le document final préparé au vote des élus régionaux. L’exécution du PDR se fera après la signature d’un contrat État-région, des conventions spécifiques de mise en œuvre et la création d’une agence d’exécution des projets.
Les principaux objectifs tracés
Les principaux constats des élus régionaux lors des débats consacrés durant cette session et qui ont insisté sur les délais de la mise en œuvre et l’application effective des mesures projetées «en termes de transversalité, d’intégration et de cohérence des interventions en vue de consacrer la région en tant que métropole du pays à l’horizon 2020», comme ont insisté les élus. Le vaste domaine de l’amélioration des conditions de vie des habitants, essentiellement les zones habitées par les catégories sociales vulnérables et en situation précaire devra bénéficier de la plus importante contribution budgétaire avec des prévisions qui avoisinent 2,5 MMDH. La complémentarité avec les programmes de l’INDH ainsi que les mesures prévues par les programmes à vocation nationale restent cruciales pour le ciblage.
Le PDR projette ainsi d’assurer le raccordement au réseau de l’eau potable, réaliser la carte sanitaire en rétablissant les centres sanitaires, avec «la création d’un centre de gestion des interventions d’urgence». En ligne de mire aussi se trouve l’accompagnement adéquat pour les projets de transition de l’informel ainsi que le renforcement des mesures prévues pour la protection de l’environnement. Outre «un bilan carbone, la région devra établir des critères clairs en vue d’évaluer le comportement de tous les acteurs», comme l’indique la charte qui annonce également que l’indicateur de la collecte des ordures devra atteindre 100% en 2021.
Le traitement des dossiers relatifs aux études d’impact sur l’environnement pour les entreprises nouvellement installées au sein de la région sera assoupli. Une étude de ce projet pilote sera finalisée avant juin prochain en vue de dématérialiser les modalités de dépôt et d’examen des documents fournis par les opérateurs concernés par cette modalité préalable au commencement de leur activité. L’autre domaine d’intervention du PDR s’intéresse à la mobilité au sein de la région, essentiellement à l’extension de la ligne du tramway, mais aussi «le développement du parc d’autobus, l’aménagement des routes urbaines, provinciales et des autoroutes et la réalisation d’ouvrages d’art et de tunnels». En ce qui concerne le climat des affaires et l’attractivité de la région qui forment le 3e volet du plan, les élus régionaux envisagent de recourir à un financement conjoint avec les opérateurs privés pour l’ensemble des programmes qui seront lancés que ce soit pour «la restructuration des zones industrielles actuelles ou l’aménagement de nouvelles zones industrielles, de services et de logistique». Enfin, s’agissant de la vocation de la région en tant que lieu d’accueil des événements phares, une enveloppe de 2 MMDH sera allouée en vue de renforcer les infrastructures destinées aux loisirs. Pour leur part, les dotations de l’État seront de l’ordre de 322 MDH durant cette année 2017, soit une augmentation de 33%, au moment où les dépenses engagées devront atteindre plus de 885 MDH, également en hausse de 24%.
Mustapha Bakkoury
Président du Conseil de la région
Le souci du plan se situe à plusieurs niveaux et cherche les moyens permettant de tirer profit des capacités existantes et explorer des potentialités complémentaires entre les différents niveaux territoriaux constituant la région. Le plan de développement régional veut renforcer la convergence des politiques publiques autour de la région afin de consolider sa place de pôle économique à dimension nationale et pouvoir assurer davantage d’égalité spatiale au sein de ladite région.»
Les élus se prononcent sur l’excédent budgétaire
Estimée à plus de 732 MDH, la reprogrammation de cette dotation régionale a été aussi examinée lors de cette session, avec près de 700 MDH qui seront affectés à la lutte contre l’habitat insalubre, le développement social et sportif et la mise à niveau des infrastructures sanitaires et urbaines. Au centre des mesures concernées par ce montant se trouve le programme de réhabilitation des collectivités territoriales de Casa-Settat (2017-2020). Les routes devront quant à elles bénéficier de plus de 180 MDH dans le cadre de la programmation de cet excédent prévisionnel de l’année 2017, ainsi qu’il devra servir au financement à hauteur de 15 MDH du projet réalisé par la SDL Casa Aménagement pour l’aménagement et l’équipement de la forêt Bouskoura-Merchich. En plus du secteur de l’habitat, l’application de la charte de l’environnement absorbent l’essentiel de l’excédent budgétaire avec 14 objectifs qui ont été fixés. Pour l’année 2017, les ressources prévisionnelles seront de l’ordre de 885 MDH, soit une hausse de 24% par rapport à 2016, alors que la part de la région dans les recettes fiscales devra atteindre 411 MDH répartis entre les produits de l’IS, de l’IR et de la taxe sur les contrats d’assurance.