Propriété industrielle : l’OMPIC dévoile son plan d’action 2023
Le Conseil d’administration de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) a dressé, récemment, le bilan des activités et résultats de l’office au titre de l’année 2022. Durant les 11 premiers mois, l’activité de demandes des titres de propriété industrielle a affiché une résilience et une évolution positive en comparaison avec la situation enregistrée avant la crise sanitaire.
Le Conseil d’administration de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) dresse son bilan des activités et résultats au titre de l’année 2022 et examine son plan d’action et son budget pour l’année prochaine. Tenu vendredi dernier à Casablanca, sous la présidence du ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, le conseil a dévoilé que durant les 11 premiers mois de l’année 2022, l’activité de demandes des titres de propriété industrielle a affiché une résilience de l’activité et une évolution positive en comparaison avec la situation enregistrée avant la crise sanitaire.
S’agissant des marques, l’office relève que le nombre de demandes reçues a atteint 15.174 demandes au cours de cette période, notant que pour les dessins et modèles industriels, 4.462 designs ont été déposés pour enregistrement à l’OMPIC. Pour leur part, les nouveaux dépôts de brevets d’invention ont dépassé les 2.520 demandes, ajoute la même source. Concernant les indicateurs du Maroc à l’international, le pays a fait état d’un bilan très positif en gagnant 10 places dans l’Indice mondial de l’innovation (Global Innovation Index-GII) de 2022.
De plus, le Royaume s’est particulièrement illustré dans la composante des actifs immatériels, avec son classement à la 23e place. Il est également classé 9e selon l’indicateur relatif aux dépôts de designs par origine et PIB, 33e dans l’indicateur relatif aux dépôts des marques par origine et PIB, et 51e pour les demandes de brevet déposées au niveau international selon le traité de coopération en matière de brevets (PCT) par origine et PIB.
Lors de cette rencontre, Mezzour a souligné le rôle joué par l’OMPIC dans la mise à disposition des créateurs, des innovateurs et des entreprises, d’un ensemble d’outils et de services permettant la protection et la valorisation des créations et innovations et visant à accompagner les acteurs concernés en vue de tirer profit du système de la propriété industrielle et commerciale. Le ministre a également rappelé l’importance de la propriété industrielle et commerciale et de l’innovation dans l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale.
Quatre piliers stratégiques pour 2026
Lors de cette rencontre, le Conseil d’administration a pris note des principaux projets réalisés par l’office, notamment l’appui à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à la recherche/développement, ainsi que le renforcement de l’action territoriale, de partenariat et de coopération.
Ces projets concernent, également, le développement de services digitalisés et à forte valeur ajoutée, la promotion de la propriété industrielle et commerciale ainsi que l’amélioration des dispositifs de gouvernance et de pilotage de la performance. Le conseil a, par la suite, adopté le plan d’action 2023, établi selon la stratégie de développement de l’OMPIC (2022-2026), structurée autour de quatre piliers stratégiques et de neuf programmes.
Ces quatre piliers concernent, «L’écosystème de la propriété industrielle et commerciale propice à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à la créativité», «Les services efficients et modernes pour la protection et la valorisation des actifs immatériels», «L’OMPIC, organisation proactive et performante» et «La transformation digitale de l’OMPIC».
Une stratégie qui s’aligne sur le NMD
Il faut rappeler que l’OMPIC a adopté une nouvelle vision afin d’adapter sa feuille de route aux recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD). De plus, dans le cadre de son processus de transformation en société anonyme à conseil d’administration, l’OMPIC œuvre pour se conformer aux dispositions de la loi-cadre 50-21 relative à la réforme des établissements et entreprises publics.
Cette transformation requiert un certain nombre de mesures de transition, notamment le passage au contrôle d’accompagnement qui dispensera l’OMPIC du visa préalable du contrôleur d’État. Notons que l’office s’est doté d’une nouvelle mission pour la gestion d’une plateforme électronique dédié à la création d’entreprise et son accompagnement dans l’accomplissement des opérations postérieures liées à l’inscription au registre de commerce.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO