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Aouatefe Lahmani, comédienne et réalisatrice

Son film «Je suis Rose» est en compétition au Festival Nikon. Elle est réalisatrice et comédienne et s’est vue rattrapée par sa passion des années après avoir entamée une carrière loin des caméras. Elle s’appelle Aouatefe Lahmani et elle donne un nouveau souffle de fraîcheur à la nouvelle scène marocaine. Zoom sur une actrice vitaminée, confidences d’une battante.

Féline, déterminée et véritable battante, Aouatefe Lahmani sait ce qu’elle veut et travaille beaucoup pour y parvenir. Le monde du cinéma l’a toujours attirée mais elle ne s’est jamais vraiment écoutée. Jusqu’au jour où la comédienne ne pouvait plus échapper à son destin. «Le cinéma à été une évidence avant d’être une actrice, même si ma sœur à récemment trouver un vieux caméscope à cassette où on m’y voit à 7 ans me mettre en scène avec un drap comme fond de décor, mais avant d’oser m’essayer en tant qu’actrice (car pour moi je suis toujours en train d’essayer et ceci jusqu’à la fin de mes jours, je pense) j’ai passé six ans en tant que chargée de prod et directrice de casting. C’est très tard que j’ai sauté le pas et tenté les cours Florent, après j’étais prise dans l’incapacité de me voir et de faire autre chose, ça m’habite, ça me prend les tripes rien qu’en y pensant», confie Aouatefe Lahmani qui prend comme modèle des figures telles que Alice Guy, première femme cinéaste au monde. «C’est elle qui a inventé le cinéma de fiction, elle a fait plus de 1.000 films et elle est totalement oubliée aujourd’hui, cette femme est mon idole, mon héros, un de mes modèles…C’est elle qui me donne la force de continuer dans le cinéma quand c’est dur car elle, elle a su garder sa dignité, elle a donné son âme au cinéma et surtout elle a gardé son amour pour le cinéma même quand il l’a totalement maltraité et oublié, pour moi Alice Guy, c’est une force, c’est plus qu’un modèle, c’est le cinéma», continue la comédienne et réalisatrice dont le film «Je suis Rose» est en compétition au Festival Nikon. Elle y raconte et joue l’histoire d’une femme qui se bat contre la maladie.

L’actrice qui s’inspire d’une actrice, d’un acteur dans un film, d’un réalisateur ou d’une réalisatrice pour une mise en scène, un ou une scénariste pour la structure de son histoire, un chef opérateur pour sa lumière puise dans l’excellence pour construire son univers. «L’âme d’un artiste m’émeut, sa bataille d’artiste m’émeut sûrement parce que je m’identifie», confie Aouatefe Lahmani qui aime et qui a du respect pour tout artiste, acteur, réalisateur, scénariste qui fait du cinéma ou du théâtre avec passion et émotion, qu’il soit connu ou méconnu. Entre la France et le Maroc, elle jongle entre courts et longs métrages de la «Moitié du ciel» de Abdelkader Lagta où elle joue Batoul, un second rôle ou encore «Amal», ce joli court d’Aida Senna où elle a le rôle principal. Son dernier long-métrage : «Hayat» de Raouf Sebbati où elle obtient le premier rôle.

La comédienne choisit ses projets en fonction de ses envies et de ses combats. Il s’agit souvent de rôles de femmes fortes. «Je n’appréhende pas mes personnages, je les apprends et essaye de les comprendre avant tout. Je suis à la merci d’un metteur en scène qui a imaginé un personnage, et dans lequel j’ai la chance qu’il y voit mon profil, il me confie ses directives et j’essaye de faire de mon mieux en y laissant mes tripes, mon énergie et parfois même une part de mon âme. Je ne sais pas si c’est la meilleure façon de travailler ses personnages mais en général mon rituel avant et pendant le tournage, c’est de me mettre à la place du personnage, je deviens lui, je vis, mange, bois et dors même comme lui, je les vis tout simplement, je ressens la même chose comme si l’événement qu’il vit m’était arrivé à moi», confie la comédienne passionnée qui donne ses tripes dans chaque rôle et avoue s’inspirer des méthodes de Stanislavski, Lee Strasberg et Uta Hagen.

Celle qui vient de donner naissance à un film également, Aouatefe Lahmani ne se considère pas encore réalisatrice à part entière. Elle s’est mise à la réalisation par manque de projets intéressants. Et comme on est jamais mieux servi que par soi-même, elle décide d’écrire les rôles et les histoires dans lesquelles elle souhaite tourner. «Ce n’est pas facile, car je n’ai pas la prétention de dire que je suis une réalisatrice, d’ailleurs je ne le suis pas. J’apprends à travers mes propres projets. J’apprends beaucoup même». Consciente que le chemin est long, Aouatefe Lahmani se concentre sur cette carrière d’actrice qu’elle vient à peine de construire même si l’âme de réalisatrice rode toujours autour d’elle et qu’elle a déjà écrit un long métrage. Affaire à suivre… 



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