Maroc

PAM. Tensions internes, alliances, erreurs du passé… Cheikh Biadillah dit tout

Le PAM tiendra son quatrième congrès le 7 février. Cinq candidats sont aujourd’hui en lice au poste de secrétaire général dont Mohamed Cheikh Biadillah, qui a été le premier à annoncer officiellement sa candidature. Dans une interview accordée à Les Inspirations ECO et parue dans l’édition de ce lundi, Biadillah s’est exprimé sur plusieurs points, traduisant sa lecture des défis à relever par le parti, mais aussi des erreurs commises et du positionnement de la formation politique à laquelle il appartient.  

Interrogée sur la phase tumultueuse que le PAM a traversée récemment, Biadillah avouera qu’« il y a toujours des tensions ». Il se veut néanmoins impassible devant la portée de ce climat en défendant que «les leaders sont là pour gérer les tensions. Je pense que nous avons assez de sagesse pour pouvoir gérer les tensions comme il se doit ».

Les tiraillements au sein du parti, concernant le sujet des alliances et du positionnement, est selon Biadiallah « chronique ». Le plus important, aux yeux du candidat aux commandes du parti, «c’est que nous ayons dépassé l’acmé de la crise. Après le congrès, tout sera oublié et l’on recommencera à discuter les idées, les programmes, les alliances… »

Les erreurs que le PAM soit à présent dépasser ? Biadillah répond que son souhait aurait été de voir son parti marquer une pause en vue de faire une autocritique et regarder de près les points positifs et les points négatifs de sa décennie d’existence depuis dix ans pour partir sur de nouvelles bases. « C’est ce que nous n’avons pas encore fait », lance-t-il. Il admettra qu’il aurait pu, lui-même commettre des erreurs du temps de son mandat. «Nous avons tous fait des erreurs. Moi-même quand je dirigeais le PAM, j’ai certainement commis des erreurs. On ne peut pas en effet gérer sans faire d’erreurs. L’essentiel, c’est de les dépasser, en tenir compte et retenir les leçons qui s’imposent ».

Sur la question des clichés qui collent à la peau du parti du tracteur, Biadillah prend un ton plus ferme : «Ce sont nos ennemis qui ont voulu nous coller des clichés obsolètes. Mais nous sommes tout à fait un parti normal. Nous n’avons jamais reçu d’instructions de quiconque ».

Un préjugé, affirme Mohamed Cheikh Biadillah, qui avait pour but de «freiner l’élan » du parti depuis sa naissance par plusieurs forces politiques qui « n’ont pas pu parvenir à leur fin ». Et d’ajouter : « Nous avons montré que nous avons injecté du sang neuf dans le champ politique. Nous avons en effet réanimé un champ politique qui était comateux ».

Et, dans ce champ politique, Biadillah préfère temporiser plutôt que de trancher une position quelconque sur une éventuelle alliance. «Il est encore prématuré de parler d’alliances », car au sein du PAM «une alliance se fait après les élections sur la base des programmes», expliquera-t-il.

Concernant sa vision par rapport aux conditions d’accréditation des candidats aux élections, il formule la promesse, s’il est élu, de «tirer les enseignements des 10 ans d’activité au sein du parlement. À la lumière de cette conclusion, on mettrait les piliers pour mieux faire prochainement ».

Pour ce qui est des priorités de son programme, le candidat au secrétariat général du PAM explique que la première priorité est de réorganiser le parti et nouer les contacts avec les périphéries. Cela passe par une restructuration du PAM sur le plan administratif et « revenir ensuite à nos fondamentaux », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Authenticité et modernité constituent déjà un programme. Mais on n’a pas eu le temps d’y réfléchir. C’était aussi de ma faute pendant mon mandat à la tête du parti. Il faut aussi voir les perspectives d’avenir, le Maroc de demain que Sa Majesté est en train de construire ».

L’alliance idéale pour le PAM ? C’est, selon Biadillah, « le SMIG des programmes et l’intersection des programmes sur le plan mathématique. L’idéologie est finie. Il s’agit des programmes qu’on peut appliquer pour atteindre l’objectif d’une bonne scolarité pour les enfants, des hôpitaux qui fonctionnent bien, une assurance maladie pour tous, de l’emploi pour les diplômés. C’est le substratum de nos alliances futures ».



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