Meknès : 17,3 MDH pour l’amélioration des circuits touristiques dans l’ancienne médina
La ville de Meknès se prépare au lancement de la première tranche du projet de restauration pour l’amélioration des circuits touristiques de l’ancienne médina. Nécessitant une enveloppe de 17,3 MDH, les travaux de réhabilitation concerneront les quartiers de Sebbaghine, Nejjarine, Lahmamsia, Srarya, Bab-Jdid, Cheikh El Kamel, Bezzazine et Sekkakine.
Dans le cadre de la convention de partenariat et de financement relative au programme de réhabilitation et de valorisation de la Médina de Meknès (2019-2023), signée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 22 octobre 2018, la ville de Meknès se prépare pour lancer, en ce mois de janvier 2023, la première tranche des travaux d’amélioration des circuits touristiques de Sekkakine, Mellah et Cheikh El Kamel dans l’ancienne médina. Nécessitant une enveloppe de 17,3 MDH, les travaux de réhabilitation concerneront notamment les quartiers de Sebbaghine, Nejjarine, Lahmamsia, Srarya, Bab-Jdid, Cheikh El Kamel, Bezzazine et Sekkakine. Quant aux travaux d’architecture de ce projet, ils sont menés par l’architecte Imad Ismaili, alors que le Bureau d’études techniques (BET) désigné est «Créative Ingénierie».
1re tranche avant 2024
Ce chantier, dont le délai d’exécution global est fixé à dix mois, devra être clôturé avant 2024. Il comprendra aussi bien les travaux de désherbage, de démolition, décapage et dépose des ouvrages menaçant ruine, que les travaux de consolidation et de reprise des structures, les travaux de menuiserie, ferronnerie, ainsi que la plomberie sanitaire, assainissement et électricité. Parmi les principaux sites historiques qui feront l’objet de cette opération, on trouve la restauration et mise en valeur de l’entrée du musée «Dar Jamai», de l’entrée principale de «Zaouia Kadiria», de l’entrée de «Kissariat L’Hayik», ainsi que l’entrée principale et des latrines de la mosquée «Sabbaghine».
Une opération complexe et minutieuse
Le projet de restauration détaille aussi bien le résultat souhaité des travaux que la nature des matières utilisées. Témoignant de la complexité de cette opération, on peut citer à titre d’exemple le cas du traitement des fissures. Celles-ci feront l’objet d’un traitement particulier avant tout travail de maçonnerie ou d’enduit et suivant les instructions de la maîtrise d’œuvre.
En effet, la fissure sera d’abord ouverte, nettoyée avec soin avec une brosse et débarrassée de tous les éléments pouvant se détacher. Utilisation de traverses de 10 cm d’épaisseur en bois de cèdre, de premier choix, débordant de part et d’autre de la fissure, encastrée perpendiculairement à la fissure, et ce, tous les 2 mètres maximum dans la longueur de la fissure.
Par la suite, le traitement du bois se fera par huile de lin et siccatif teinté. Chaque cas de fissure sera étudié en particulier et la reprise de la fissure se fera suivant les instructions de la maîtrise d’œuvre, avec ou sans maçonnerie traditionnelle, y compris toute sujétion de mise en œuvre. Même constat pour l’opération de la restauration, la consolidation ou la reconstruction, la remise en état à l’identique et aux techniques traditionnelles, d’éléments de maçonnerie décorative sous forme de frises en maçonnerie en dents de scie couverte en bois ou frise à base de motifs décoratifs.
Une convention-cadre de 800 MDH
Cette opération de restauration dont la mission a été confiée à l’Agence pour le développement et la réhabilitation de la Médina de Fès (ADER-Fès), en tant que maître d’ouvrage délégué, entre dans le cadre d’une convention relative à la réhabilitation et la mise en valeur des monuments sur la période de 2020-2023. Mobilisant une enveloppe budgétaire de 800 MDH, cette convention a été signée par les ministères de l’Intérieur, de l’Habitat, de la Culture, la Région Fès-Meknès et le Conseil communal de Meknès.
Cette opération de restauration porte sur trois principaux axes répartis entre la réhabilitation et la revalorisation du patrimoine historique de la Médina avec 594 MDH, l’amélioration de l’accessibilité et de la circulation dans la médina dont une enveloppe de 40 MDH est consacrée à la réalisation de 3 parkings, puis l’amélioration de l’attractivité touristique et économique avec 166 MDH. Il faut rappeler que la ville de Meknès se distingue à la fois par ses remparts de 40 km de long, qui entourent la cité impériale, ainsi que ses monuments grandioses. La ville est riche par son histoire fondée au 10e siècle sous le nom de «Meknassa Ezzeitoun». Elle a connu ses années de gloire au 17e siècle sous le règne de Moulay Ismaïl.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO