Maroc

Maroc-UE : Alliés pour toujours !

Lors de la séance mensuelle à la Chambre des conseillers, Abdelilah Benkirane a indiqué que les relations entre les deux parties ne sont pas uniquement basées sur les produits agricoles. La coopération touche tous les domaines et le Maroc reste un partenaire et un allié indispensable pour l’Europe.

L’équilibre des relations avec l’UE et l’impact des programmes destinés au monde rural reviennent au coeur du débat parlementaire. Les conseillers ont interpellé le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane (photo)  sur les deux thématiques avec comme objectif le bilan des actions   dans les deux domaines qui ont été les dossiers les plus délicats à gérer durant le mandat du gouvernement.

Face aux critiques des partis de l’opposition à propos du faible impact des programmes de développement du monde rural, le chef du gouvernement n’a pas voulu entrer dans une polémique autour des indicateurs enregistrés depuis 2012. «Je ne viens pas à la Chambre des conseillers pour dire que tout va bien, mais je veux débattre avec des conseillers qui eux aussi ne disent pas que tout va mal», a noté Benkirane au sujet du rôle de l’État face à cette problématique. Les données communiquées aux conseillers montrent que durant la période 2012-2015, le bilan est globalement positif, avec un taux d’accès aux routes qui a dépassé pour la 1re fois les 80%, ainsi que l’impact du PMV sur le revenu individuel par agriculteur, qui a évolué de 48%. Deux problèmes majeurs, selon Benkirane, minent de l’intérieur tous les efforts budgétaires qui ont été fournis par les 15 ministères concernés directement par les projets arrêtés. «Si la problématique de la gouvernance a été résolue par la création d’une Commission interministérielle qui coordonnera toutes les actions gouvernementales, la question de la volonté sincère des acteurs reste posée», a indiqué le chef du gouvernement, qui a appelé non seulement les services dépendants de l’État, mais aussi «les dirigeants des coopératives et des élus locaux à penser aux habitants des zones rurales et montagneuses».

Lors de cette séance, le chef du gouvernement a aussi dévoilé l’état des lieux des interventions, avec 126 collectivités territoriales qui sont intégrées au programme pour une enveloppe d’1,1MMDH alors que les projets ciblant les zones montagneuses portent sur 738 communes. Pour leur part, les indicateurs de l’éducation et de la santé avancent de manière assez lourde, malgré l’ouverture de 87 centres sanitaires durant la période 2012-2014 et la part toujours importante des élèves du rural dans l’opération d’un million de cartables dont ils représentent 63% de bénéficiaires.

L’UE est toujours un partenaire stratégique
La 2e thématique soulevée lors de l’interpellation du chef du gouvernement visait à dissiper le climat de doute qui pèse sur les relations entres les deux parties depuis 2015. C’est essentiellement le groupe parlementaire de la CGEM qui a réagi en demandant des pistes «pour sortir de ce tunnel», comme l’a indiqué Abelilah Hifdi, président du groupe des employeurs à la 2e Chambre. «L’absence d’une stratégie claire, non seulement dans les rapports avec l’UE, mais pour l’ensemble des ALE a engendré un déficit structurel», a-t-il ajouté. La réponse de Benkirane a voulu plutôt mettre en valeur les fortes relations politiques unissant les deux parties, lesquelles ont pu franchir plusieurs étapes dans l’option du bon voisinage.

Dans ce registre, Benkirane a tenu à préciser que «les échanges non agricoles avec l’UE représentent près de 85%, ce qui démontre que nos relations ne sont pas basées uniquement sur les produits agricoles». Même s’il a esquivé la question directe adressée par le chef de file de la CGEM au sein de la 2e instance législative à propos des résultats de l’étude d’impact avec l’UE, Benkirane a voulu plutôt doper le moral des exportateurs marocains qui optent toujours pour le vieux continent, notamment via les mesures destinées à la promotion des produits marocains et leur diversification.

Pour la période 2011-2015, le taux de couverture des importations de l’UE a pu s’améliorer, après que le valeur des produits exportés a atteint 137 MMDH en 2015, soit 34MMDH de plus qu’en 2011. Au moment où les importations ont évolué de 22 MMDH durant les 4 dernières années. Le renforcement de l’équilibre dans la balance commerciale compte surtout sur les consortiums d’exportations, qui étaient au nombre de 55 à fin 2015, ainsi que par l’arrêt d’une liste de 375 entreprises qui bénéficieront du concours financier de l’État, destiné à faciliter leurs exportations jusqu’en 2017.



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