Maroc

Maroc: L’appel de détresse des exportateurs aux banques

L’Association marocaine des exportateurs et CIH Bank explorent les pistes de financement pour les exportateurs. Les deux partenaires veulent également s’appuyer sur le digital pour mettre un terme aux nombreux goulots qui étranglent le secteur des exportations. D’autres partenariats seraient nécessaires.

Au Maroc, certains opérateurs sont obligés de s’arracher les ongles à chaque fois qu’ils veulent exporter des produits made in Morocco. Une pratique douloureuse qui a assez duré, estime l’Association marocaine des exportateurs, déterminée à mettre un terme aux nombreux goulots qui étranglent le secteur des exportations dans le royaume. Récemment, la Commission financement, assurance et veille de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a élargi son cycle d’information aux mécanismes de financement à l’export, avant de préconiser aux banques de la place d’être plus dynamiques dans les prestations offertes aux exportateurs. À ce propos, une banque en particulier semble très sollicitée. Il s’agit de CIH Bank. «CIH Bank est aujourd’hui une banque universelle qui sert tous les segments de marché et tous les secteurs d’activité, et qui se positionne en tant que banque avant-gardiste dans la digitalisation des services bancaires réalisés au niveau national et international», souligne Ahmed Kathir, président de la Commission financement, assurance et veille de l’ASMEX. Il ajoute que cette digitalisation concerne les services offerts à tous les segments de clients, en l’occurrence ceux à destination des entreprises. Cette offre digitale va permettre aux opérateurs d’initier, de gérer et de suivre leurs opérations bancaires à l’international en temps réel, d’une manière totalement efficace et sécurisée, dira-t-on. En effet, à travers son expérience métier et son expertise dans l’accompagnement de la communauté des importateurs et des exportateurs, «CIH Bank a su développer une offre complète et globale à même de répondre à tous les besoins de cette communauté que ce soit pour les financements en dirhams, les financements en devises ou bien les produits de change et instruments de couverture», estiment les exportateurs.

Toutes les banques appelées à s’impliquer
La banque a d’ailleurs récemment présenté un dispositif d’accompagnement détaillé aux exportateurs, intégrant des solutions de financement, des outils digitaux, dont CIH E-trade qui permet l’initiation et la gestion des transactions à l’international, ainsi que des offres de change et de couverture. Concrètement, pour les exportateurs, CIH Bank propose des solutions de banque au quotidien leur permettant de rapatrier le fruit de leur exportation dans des comptes dédiés, et de régler les dépenses à l’étranger liées à leur activité professionnelle tout en se protégeant du risque de change. Il propose, également, des solutions de financement à des conditions avantageuses leur permettant de couvrir les dépenses liées à la préparation des exportations, ainsi que l’encaissement anticipé de leur fruit, et ce, dans une optique d’optimisation de la trésorerie. Pour les opérations stratégiques du haut de bilan, CIH Bank propose à ses clients des financements structurés, intégrant une palette étendue de produits comprenant l’ensemble des financements bilatéraux ou syndiqués. Enfin, et pour la gestion du risque de change, CIH Bank dispose d’un ensemble de produits permettant aux importateurs et exportateurs de maîtriser ce risque à court, moyen et long terme. Si toutes ces initiatives sont une aubaine pour les bénéficiaires, une seule banque ne peut pas résoudre tous les problèmes des exportateurs. «En 2020, nous avons rajouté au cycle d’information de la commission, le volet accompagnement des entreprises nationales à l’export, car l’accès au financement reste un défi pour les exportateurs marocains. Les banques de la place sont invitées à être plus dynamiques dans les prestations offertes aux exportateurs », indique Ahmed Kathir avant de déplorer la maigre offre des banques. Or, selon les opérateurs, le secteur bancaire national est un acteur incontournable dans la promotion de l’offre exportable marocaine et a pour rôle de proposer des offres d’accompagnement efficaces et surtout innovantes. Cela est d’autant plus vrai maintenant que la guerre de la relance des exportations marocaines après la crise de la Covid-19 est engagée. Il va falloir plus de soutien et d’accompagnement aux exportateurs, notamment en matière de financement, mais pas seulement. Il y a également un travail à fournir pour une meilleure valorisation de l’offre exportable marocaine. À ce propos, les exportateurs ont égrené début novembre, un long chapelet de propositions devant permettre de soutenir la compétitivité du made in Morocco, à savoir, entre autres, le rétablissement du dispositif incitatif pour les entreprises exportatrices de produits ou de services afin de drainer le maximum d’investissements. 

Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco


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