Maroc-Cameroun : des opportunités à saisir dans les secteurs du bois et du cuir

Du 10 au 12 mai, une délégation d’officiels et d’hommes d’affaires camerounais sera au Maroc pour la première édition des Rencontres économiques maroco-camerounaises sur le bois et le cuir. Une initiative appelée à booster le partenariat économique entre Rabat et Yaoundé. 

Redynamiser la coopération entre le Cameroun et le Maroc. L’ambition des toutes premières rencontres économiques Maroc-Cameroun sur le bois et le cuir est claire. Et le plan aussi : ces secteurs  seront les premières locomotives du nouveau partenariat qui se dessine entre Rabat et Yaoundé. Rendez-vous est donc pris du 10 au 12 mai à Rabat, Fès, et Casablanca. Une importante délégation d’officiels et d’hommes d’affaires camerounais, conduite par le ministre des PME, est ainsi attendue au Maroc à partir de ce mardi. Elle doit rencontrer des officiels marocains, mais également effectuer des visites de terrain chez des acteurs locaux de l’industrie du bois et du cuir.

La délégation camerounaise participera aussi à des sessions B to B avec des homologues marocains. Le programme de ces rencontres économiques prévoit par ailleurs des panels thématiques sur les enjeux et les différentes opportunités de renforcer le partenariat dans les secteurs du bois et du cuir.

«Nous avons mis l’accent sur des points concrets pour dégager une vision plus mature pour accélérer le partenariat entre Yaoundé et Rabat. Nous avons prévu de rencontrer des professionnels marocains pour être au plus près de leur savoir-faire, pour ne pas rester que sur de la théorie», nous confie-t-on auprès de l’ambassade du Cameroun à Rabat, qui organise l’événement.

Des filières à mettre en avant Principal enjeu pour le Cameroun :
«Renforcer l’insertion économique mondiale du pays en impliquant notamment les partenaires étrangers dans la valorisation de secteurs clés de l’économie, conformément aux objectifs de la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30)», précise-t-on encore au niveau de l’ambassade.

À travers cet évènement, Yaoundé espère «multiplier les débouchés pour le bois brut et ses dérivés valorisés comme le bois scié, et le bois en contreplaqué, qui figurent en bonne place de la balance commerciale». Pour ce qui est du cuir, il est principalement question de s’inspirer du savoir-faire et des expériences réussies du Maroc, notamment au niveau des écosystèmes de la maroquinerie, du vêtement, de la tannerie et de la mégisserie.

Une vision longtermiste
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’évènement suscite d’énormes attentes au niveau des opérateurs économiques locaux. Côté camerounais, on se projette davantage sur les lendemains de ces Rencontres économiques. Puisqu’il est question de donner un nouvel élan au partenariat économique Maroc-Cameroun, ils attendent être des relais de cette nouvelle dynamique.

«Nous espérons créer une émulation qui permettra un foisonnement de ce type de rencontres sur des thèmes précis. Cela aboutira à coup sûr à des concrétisations de projets dans les deux pays avec la diaspora comme acteur direct ou indirect», nous déclare Philippe Mbala, une des figures de la diaspora camerounaise au Maroc.

Sur la même lancée, Raoul Yimtchi, directeur développement stratégique chez SOCOMADIS, un groupe qui opère depuis le Maroc dans divers secteurs – dont le bois – dans différents pays en Afrique, nous déclare «il est très important pour nous d’avoir une vision claire sur ce qui va se passer après qu’on se soit rencontrés. Une fois que des objectifs clairs sont définis, il sera question de les concrétiser sous la forme de partenariats stratégiques ou opérationnels. Cela peut être de l’expertise, de l’accompagnement, ou même de la formation. Autant dire qu’avant même leur tenue, ces premières Rencontres économiques maroco-camerounaises en appellent déjà d’autres. Les prochaines auront pour principal enjeu d’aller toujours plus haut, toujours plus loin.

Darryl Ngomo / Les Inspirations ÉCO