Maroc

Marché de gros des œufs «Al Byada» : Une autre grève en vue

Jeudi 26 janvier, une ambiance morose planait sur le marché de gros des œufs «Al Byada»où l’activité était bloquée toute la journée. Une cinquantaine de camions venus de Bir Jdid, Had Soualem et autres zones, situées dans la Région Casablanca-Settat, étaient immobilisés. Plus de 150 vendeurs grossistes, n’appréciant plus la situation du souk, ne décoléraient pas. « Nous sommes obligés d’arrêter l’activité, car les autorités ne veulent pas ouvrir un dialogue avec nous pour trouver des solutions aux nombreuses problématiques des vendeurs au sein du marché «Al Byada», lequel n’est plus aujourd’hui cette bourse de l’œuf qu’il était», déplore Mohamed Abidar, président de l’Association de solidarité avec les vendeurs du marché des œufs.

Conséquences de cette grève générale : Près de cinq millions d’œufs sont restés invendus,  jeudi dernier. Soit un manque à gagner avoisinant près de 3 millions de DH. Côté prix unitaire, cette situation qualifiée par les vendeurs de «très difficile» devra influencer les prix au niveau national. «Le prix unitaire fixé dans ce souk est actuellement de 0,75 centimes. Mais, ce prix devra augmenter de trois à cinq centimes, à cause de ces arrêts d’activité», soutiennent des vendeurs du marché «Al Byada», où les choses iront encore plus mal.

Selon le président de l’association, un autre arrêt d’activité -de plusieurs jours, cette fois-ci- sera organisé par les grossistes, d’ici dix jours. Les représentants d’autres secteurs devront s’associer à cette manifestation en signe de solidarité, indique-t-on. «  On doit trouver des alternatives au marché des œufs «Al Byada», lequel n’est plus digne d’un souk qui est, pourtant, considéré comme le plus grand au niveau national», insiste le président. Ce dernier ajoutera, non sans colère : «Plusieurs sit-in ont déjà été organisés à l’intérieur du marché, mais jusqu’à maintenant aucun responsable ne nous a contactés pour ouvrir un dialogue avec nous sur le devenir de ce marché». Avant de conclure : «Malgré les instructions du roi, au sujet de la spoliation des biens, les autorités de Casablanca refusent d’ouvrir une enquête sur les irrégularités ayant entaché la vente aux enchères du bien «Nicolas», où se trouvaient les locaux de 23 grossistes, dont cinq ont déjà été expulsés et cinq autres viennent de recevoir les avis d’expulsion». 


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